De retour d’une mission commerciale et scientifique en Espagne portant sur la mycologie, Pascale Malenfant de Biopterre s’attend à ce que ce secteur de l’économie kamouraskoise connaisse une seconde phase de développement ces prochaines années. Une rencontre des principaux intervenants est prévue pour faire le bilan de cette mission et fixer les objectifs futurs de la filière mycologique.
Ils étaient neuf intervenants du Kamouraska provenant de différents secteurs d’activités (politique, recherche scientifique, tourisme, développement économique) à s’être envolés pour l’Espagne pour cette mission commerciale et scientifique qui s’est déroulée du 16 au 23 octobre derniers. L’objectif était de leur permettre de découvrir différents produits, services, entreprises ou procédés liés à la mycologie dans une région où cette économie engendre des retombées de plusieurs millions d’euros par année. « Ce qu’on nous a présenté, c’est des choses qui pourraient se faire ici. Rien n’était inaccessible », d’indiquer Pascale Malenfant, superviseure de la thématique mycotechnologie et chargée de recherche chez Biopterre.
« Ce qu’on nous a présenté, c’est des choses qui pourraient se faire ici. Rien n’était inaccessible. » – Pascale Malenfant
Depuis neuf ans, Biopterre et différents partenaires sur le territoire travaillent à développer la filière mycologique au Kamouraska. De cette volonté sont nés différents projets de recherche, des activités mycotouristiques à la Pourvoirie des Trois Lacs, le Festival des champignons forestiers, un atelier de conditionnement des champignons forestiers et même un AEC sur la cueillette et le traitement des champignons forestiers, actuellement suspendu, au Cégep de La Pocatière. Selon Pascale Malenfant, la mission réalisée en octobre dernier en Espagne va marquer un tournant majeur dans le développement de cette filière. « Tous les champs d’expertise étaient représentés, donc on peut s’attendre à de gros changements ces prochaines années », a-t-elle mentionné.
D’ailleurs, tous les intervenants auraient prévu se réunir pour faire le point sur cette mission et les neuf dernières années de développement de la filière au Kamouraska. La rencontre de travail doit également permettre d’établir les nouveaux objectifs de travail et de déterminer l’implication de chacun des intervenants. Autrement, Pascale Malenfant ajoutait qu’un travail important serait fait au chapitre des communications pour faire connaître davantage le territoire et ses possibilités, notamment en matière de mycotourisme. « On veut démocratiser davantage ce secteur d’activité pour en faciliter l’accès », a-t-elle déclaré.
Toutefois, elle reconnaît que des injections d’argent seront nécessaires pour développer davantage l’économie mycologique kamouraskoise. « Actuellement, nous avons l’appui politique de la MRC, mais c’est sûr que si on veut se structurer davantage et pousser la filière un peu plus loin ça va prendre des sous. Quand même, la mission nous a permis de constater qu’on a fait beaucoup au Kamouraska en neuf ans avec peu. Les bases sont là et c’est très encourageant pour l’avenir. »