Le bénévolat essentiel à Sainte-Louise

Sainte-Louise, dans L’Islet, parvient à s’offrir des services et des activités grâce aux 7563 heures que font les quelque 75 bénévoles du village de 700 habitants.

Depuis deux ans, la Municipalité a demandé aux bénévoles de comptabiliser les heures. Ils ont accepté, au départ un peu à contrecœur, car l’adage dit qu’un bénévole ne compte pas ses heures. Il faut dire que lorsque vient le temps de faire une demande de subvention pour un projet au gouvernement, le temps bénévole peut être parlant.

En 2017-2018, le chiffre que l’on qualifie de 7563 heures pour 21 organismes a été avancé, ce qui est un chiffre assez surprenant.

« La vitalité de la Municipalité de Sainte-Louise est due entre autres au travail continu des bénévoles », croit le maire Normand Dubé.

Comme les bénévoles permettent de faire fonctionner le service des loisirs où aucun employé n’est payé, gérer le dépanneur qui s’est mérité un Prix de l’intelligence collective ou de s’occuper des personnes âgées, on peut estimer que près de 100 000 $ sont sauvés, si on payait ces gens au salaire minimum.

Contrairement à ce à quoi nous sommes habitués, les bénévoles ne sont pas juste des personnes retraitées, constate-t-on. « Les jeunes voient leurs parents faire du bénévolat, ils suivent en arrière. Rendu à 25 ou 30 ans, on leur demande et ils s’impliquent eux aussi », croit Paulette Michaud, une bénévole de longue date.

« On a été surpris nous-mêmes quand on s’est mis à compter. Ça monte vite. Le village était en dévitalisation il y a quelques années et quand la Caisse populaire a décidé de fermer, c’était notre dernier commerce. Les gens ont réagi et ont commencé à s’impliquer », dit Gisèle Desroches, également une bénévole impliquée.

Celle-ci, au nom des Joyeuses bénévoles, a remporté le prix du Mérite municipal du ministère des Affaires municipales. En 2016, le Prix de l’intelligence collective a été donné au projet du Dépanneur aux Caissons.