Ruptures en obstétrique : un manque de vision, selon le syndicat

Depuis plusieurs mois, la population se demande pourquoi les accouchements ne peuvent être pratiqués durant de longues périodes à l’hôpital de La Pocatière, en raison d’un manque de personnel infirmier. Selon le syndicat qui les représente, un manque de vision, de planification et de sollicitation de l’intérêt de la part de l’employeur pourraient être à l’origine des problèmes de recrutement.

Le service ne peut être assuré particulièrement les fins de semaine, faute d’infirmières orientées en obstétrique. Le problème remonte à longtemps, selon Cindie Soucy, présidente par intérim du Syndicat des professionnelles en soins infirmiers et cardiorespiratoires du Bas-Saint-Laurent.

« Il y a eu un manque de planification de la main-d’œuvre sur à peu près 10 ans. Des départs à la retraite, prévisibles, n’ont pas été envisagés. L’intérêt des finissantes pour l’obstétrique n’a pas été suffisamment sollicité. » – Cindie Soucy

« Il y a eu un manque de planification de la main-d’œuvre sur à peu près 10 ans. Des départs à la retraite, prévisibles, n’ont pas été envisagés. L’intérêt des finissantes pour l’obstétrique n’a pas été suffisamment sollicité », croit Cindie Soucy.

Il y a le fait également qu’une infirmière en obstétrique doit aussi répondre aux besoins de gens en soins palliatifs et en pédiatrie, par exemple. Comme La Pocatière est un petit hôpital, il n’y a pas de travail tous les jours seulement en obstétrique. « C’est sûr que si tu veux te spécialiser en obstétrique plus particulièrement, tu risques de choisir un poste où tu ne fais que cela, dans un plus gros hôpital », résume Mme Soucy.

Selon elle, les solutions résident en la création de postes à temps complet pour permettre aux infirmières intéressées à faire de l’obstétrique de pouvoir participer à des formations et en suscitant l’intérêt des finissants à cette spécialité.