Le Kamouraska intéressé à être actionnaire de l’usine de biométhanisation

La MRC de Kamouraska est intéressée, lorsque l’usine de biométhanisation de Rivière-du-Loup sera pleinement fonctionnelle, d’être actionnaire à la hauteur de 3 %.

Pour le moment, les municipalités du Kamouraska paient pour envoyer leurs matières putrescibles (bac brun) au site de Rivière-du-Loup. Les matières sont transformées en biogaz depuis la mise en opération en 2015, donc les objectifs environnementaux sont atteints.

Toutefois, l’étape de la transformation du biogaz en gaz naturel liquéfié qui doit être vendu et ainsi rapporter des bénéfices n’est pas encore complétée. Différents bris et une inondation dans une cellule de déchets ont retardé l’opération de deux ans, ce qui fait perdre 100 000 $ à l’usine chaque mois. La première goutte de gaz est attendue d’ici la fin du mois de novembre.

Une fois cette étape réussie, il y a un intérêt de la part de la MRC d’être actionnaire. Actuellement, l’actionnariat est composé de la MRC de Rivière-du-Loup (40 %), la Ville de Rivière-du-Loup (40 %) et un privé, Terix-Envirogaz (20 %).

« Il y a eu des discussions à cet effet et effectivement lorsque l’usine sera pleinement opérationnelle, il y a un intérêt de notre côté », a dit le préfet Yvon Soucy. La MRC de Kamouraska s’était d’ailleurs questionnée, par résolution, sur le fonctionnement de l’usine il y a environ un an. « C’était une question que l’on se posait pour en informer nos citoyens que l’on doit quand même mobiliser à participer à la collecte du bac brun », a ajouté M. Soucy. En effet, suite à une tournée effectuée dans les différents conseils municipaux du Kamouraska, beaucoup de questions ont été posées par les conseils sur le non-fonctionnement de l’usine. « On sent beaucoup d’impatience de la part de nos élus dans ce dossier ».

Le déficit de l’usine de biométhanisation se chiffrait à 5 M$ à la fin de 2017, 2 M$ de plus qu’anticipé. Il faudra attendre 3 à 5 ans pour rattraper ce retard. Ensuite, à partir de 2021, on prévoit engranger des bénéfices de 800 000 $ chaque année avec nos déchets de table.