La Ville de La Pocatière peut maintenant se targuer d’être un leader en agriculture urbaine au chapitre des petites localités de moins de 5000 habitants. Son projet de Ville nourricière, porté par Les Incroyables comestibles, s’est vu décerner un prix en ce sens lors de la 13e remise de prix Reconnaissance de la Corporation des Fleurons du Québec.
L’instigatrice de ce projet citoyen, aujourd’hui coordonnatrice des Services horticoles à la Ville de La Pocatière, Émélie Lapierre, s’est dite très heureuse de cette distinction. D’autant plus que cette reconnaissance n’existait pas par le passé. « C’est signe que l’agriculture urbaine n’est pas seulement une mode, mais un mouvement qui prend de l’ampleur et qui rejoint de plus en plus d’adeptes dans les grandes villes comme dans les petites », a-t-elle mentionné.
« C’est signe que l’agriculture urbaine n’est pas seulement une mode, mais un mouvement qui prend de l’ampleur et qui rejoint de plus en plus d’adeptes dans les grandes villes comme dans les petites. » – Émélie Lapierre
En repartant avec cette reconnaissance des Fleurons du Québec à la première année de sa mise en place, Émélie Lapierre estime que La Pocatière peut s’attendre à de belles retombées provinciales pour son projet Ville nourricière. À ce chapitre, précisons que le prix est accompagné de 14 h de consultation en agriculture urbaine offerte par Semis Urbain.
Localement, Émélie espère que les bénévoles seront en mesure de rallier davantage de partenaires dans la poursuite du volet « Adopte ta parcelle », lancé l’été dernier. « Le concept “Adopte ta parcelle”, consiste à ce que des entreprises ou des organismes s’engagent à entretenir une parcelle potagère sur le terrain du Centre Bombardier. On aimerait avoir davantage de partenaires qui embarquent l’été prochain », a-t-elle confié.
Projet éducatif
Lancé à l’été 2016 par Les Incroyables comestibles, le projet La Pocatière Ville nourricière avait obtenu rapidement l’assentiment du conseil municipal. Selon Émélie Lapierre, en facilitant sa réalisation, les élus ont vu l’opportunité de rapprocher la production alimentaire des citoyens de la Ville et de faire un lien avec le passé institutionnel de La Pocatière, berceau de l’enseignement agroalimentaire au Canada.
À son premier été, le projet s’était déployé principalement sous forme de quatre bacs potagers installés aux quatre coins de la Ville, dans lesquels les citoyens étaient invités à se servir à leur guise. Depuis, deux îlots fruitiers, la production de légumes solidaires au jardin communautaire, l’événement l’Incroyable Soupe et Adopte ta parcelle sont venus complétés l’offre du projet. « Au départ, notre crainte était que les bacs se fassent vandaliser. Finalement, ce n’est jamais arrivé. Les gens sont très respectueux. La plupart du temps, ils sont même gênés de se servir. Il faudra peut-être avoir plus de parcelles productives à l’avenir et continuer d’éduquer la population sur le mouvement si on veut en venir à contrer ce sentiment », de conclure Émélie Lapierre.