Épisodes noirs à la Rose des Bois : Une exploitante qui disparaît dans la nature

Décès accidentel d’un résident, infrastructures vétustes et factures non payées qui s’accumulent. Bien que non liés, les épisodes noirs se sont succédé ces derniers mois au Domaine la Rose des Bois de La Pocatière. Quant à l’exploitante qui était responsable de sa gestion, nous n’avons pas pu la rejoindre malgré de multiples tentatives.

Raymond Dumais et Jacques Amyot, les ancien et actuel propriétaires, aimeraient bien avoir des nouvelles de l’exploitante qui opérait le Domaine la Rose des Bois depuis le 1er janvier 2017. « On ne sait pas où elle est. Nous faisons des démarches actuellement pour la retrouver », d’indiquer M. Dumais.

Depuis quelques mois, il n’est plus propriétaire du bâtiment qui abritait la résidence pour personnes âgées. « En plus de faire l’entretien du bâtiment, l’exploitante devait payer les mensualités locatives et les taxes municipales. Elle ne payait pas et moi je n’arrivais plus à rencontrer mes termes, donc je n’avais plus les moyens de l’amener en cour pour l’évincer », a-t-il résumé.

Raymond Dumais s’est donc tourné vers son emprunteur, Jacques Amyot, pour qu’il reprenne le bâtiment. Ce qu’il a fait. Lorsqu’il a repris les procédures pour évincer l’exploitante, cette dernière aurait alors annoncé la fermeture de la résidence. Depuis, elle aurait déclaré faillite, ce qu’indique un message vocal entendu au numéro de téléphone associé à la compagnie.

Comptes impayés

Au total, Raymond Dumais et Jacques Amyot estiment que l’exploitante leur doit plus de 100 000 $. « Elle n’a pas payé le loyer depuis au moins juillet 2017 », de rapporter M. Amyot. En ce qui concerne les taxes municipales, Raymond Dumais mentionne que le compte s’élèverait à près de 65 000 $.

À la Ville de La Pocatière, on confirme qu’un avis pour vente de taxes impayées a été rendu public le 28 septembre dernier. La facture était alors de 61 043,03 $ et les intérêts continuent de courir depuis, de rappeler la Ville. « Si le solde demeure impayé d’ici là, la Ville va saisir le bâtiment et procéder à sa vente le 24 janvier 2019 », de préciser la responsable des communications, Louise Lacoursière.

Regrets

Avec du recul, Raymond Dumais avoue aujourd’hui regretter d’avoir loué le bâtiment à cette dame, bâtiment qui aujourd’hui n’est plus sa propriété. « J’avais confiance qu’elle respecterait les termes du bail et qu’elle entretiendrait bien le bâtiment », a-t-il confié.

Quant à lui, Jacques Amyot parle de procédures judiciaires afin de retrouver son dû et ajoute à la blague que toute cette saga est pratiquement en train de lui inspirer un livre. Autrement, il tentera de trouver un acheteur pour son bâtiment avant la date fatidique du 24 janvier.