Est-ce que les noms d’Ookpik, Moto Kometik, Kebec, Chimo et Snow Tamer vous disent quelque chose? Ces petites machines fabriquées pour se déplacer dans la neige ont marqué les loisirs d’hiver dans la région.
Yves Hébert
Il faut dire qu’auparavant, on trouvait déjà le snow-mobile ou autoneige. En ajoutant en 1927 des roues motrices dentées et une double chenille à un toboggan à moteur conçu au Wisconsin, Joseph-Armand Bombardier est à l’origine de l’autoneige à chenilles au Québec. Dans les années 1940, les entrepreneurs forestiers comme Alfred Plourde et Joseph Santerre au lac de l’Est profitent de ce moyen de transport.
Le fameux Ski-Doo de la compagnie Bombardier, comprenant une chenille propulsée par un moteur puissant et conçu pour deux personnes, connaîtra un immense succès à partir des années 1960. Si Bombardier est le précurseur de la motoneige à Valcourt, d’autres industriels lancent leurs propres marques. En 1962, Charles-Eugène Bouchard conçoit une motoneige unique à La Pocatière. Et son prototype est conservé au Musée François-Pilote de La Pocatière aujourd’hui le Musée québécois de l’agriculture et de l’alimentation. Prenant le nom de Moto Ski, sa compagnie connaît une belle croissance. Vendue en 1968 à des intérêts américains puis en 1971 à Bombardier, elle poursuit sa production durant quelques années avant de diversifier ses activités.
D’autres motoneiges canadiennes sont aussi sur le marché à l’époque. Malgré une certaine concurrence, d’autres modèles sont créés. C’est le cas d’Auto Neige Ookpik à Saint-Jean-Port-Joli en 1970 et de Moto Kometiq, un modèle lancé par l’industriel André Rousseau. La même année, la compagnie Somovex Inc de L’Islet met sur le marché la Chimo et la Snow Tamer en 1971.