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Tempête de neige : Des centaines de milliers de litres de lait jetés

La dernière tempête de neige qui s’est abattue sur nos régions, les 20 et 21 janvier derniers, a forcé les producteurs laitiers du Bas-Saint-Laurent et d’une partie de Montmagny et de L’Islet à jeter 378 500 litres de lait. Ce chiffre représente un peu plus de 4 % de la production laitière journalière du Québec.

Ce n’est jamais une bonne nouvelle pour les producteurs laitiers de la région de devoir jeter du lait, de reconnaître Gabriel Belzile, président du syndicat des producteurs de lait du Bas-Saint-Laurent. « Mais s’il n’y a pas de camions pour ramasser le lait, on ne peut rien faire. Les vaches produisent du lait tous les jours. Les producteurs n’ont pas le choix de faire la traite quand même », déclare-t-il.

« Le plus gros volume de lait de la région vient du Kamouraska. Plusieurs camions qui desservaient cette région-là ont été capable de passer le dimanche avant la fermeture de la route, mais c’est sûr qu’il y a une bonne partie du lait du lendemain qui a été perdue quand même. » – Gabriel Belzile

Les 20 et 21 janvier derniers, tout l’Est-du-Québec s’est retrouvé isolé du reste de la province avec la fermeture de la route 132 et de l’autoroute 20 en raison d’une tempête hivernale. Les camions ayant fait la tournée des fermes du Bas-Saint-Laurent et qui n’ont pas eu le temps d’atteindre la région de Québec avant la fermeture de ces deux routes névralgiques se sont donc retrouvés coincés pendant près d’une journée à des centaines de kilomètres des usines laitières les plus proches. « C’est la conséquence d’avoir fermé les usines laitières en région. À l’époque, il y en avait une à Saint-Alexandre-de-Kamouraska et une autre à Trois-Pistoles. Si on avait encore une usine dans le Bas-Saint-Laurent, ça aurait pu faire la différence », d’expliquer Gabriel Belzile.

Conséquence, le lait de la traite du dimanche a donc été livré avec une journée de retard. Faute de camions pour aller chercher la traite du lundi, des litres de lait ont dû être jetés par les producteurs du Bas-Saint-Laurent et une partie de Chaudière-Appalaches, principalement dans le secteur de Montmagny et L’Islet. « Le plus gros volume de lait de la région vient du Kamouraska. Plusieurs camions qui desservaient cette région-là ont été capable de passer le dimanche avant la fermeture de la route, mais c’est sûr qu’il y a une bonne partie du lait du lendemain qui a été perdue quand même », d’ajouter Gabriel Belzile.

Situation exceptionnelle

Heureusement, le président rappelait que ce genre de situation était plutôt exceptionnelle et que cela ne survenait pas plus d’une ou deux fois par année. De plus, Gabriel Belzile mentionnait que les producteurs laitiers de la région n’auraient pas à encaisser de pertes financières en lien avec ce rejet. « L’ensemble de la perte est partagé par les producteurs de lait de la province. Par résolution, la Fédération vote une compensation financière en fonction des composantes du lait de chaque producteur. C’est donc difficile d’évaluer combien ça peut représenter pour chaque producteur, mais pour toute la région, selon notre estimation, la compensation totale devrait tourner autour de 280 000 $ », concluait-il.