L’heure est au bilan pour les démarches de marketing territorial déployées dans les MRC de Kamouraska et de L’Islet au cours des dernières années. Jusqu’à maintenant, la réponse positive des entrepreneurs aux outils promotionnels mis de l’avant dans le cadre de chacune des démarches semble être un des points forts de l’expérience.
Dans Kamouraska, la directrice générale de Promotion Kamouraska, Pascale Dumont-Bédard, indique que les entreprises ajoutent de plus en plus le tag « LeKamouraska.com » à leurs offres d’emploi. Ce site web, appelé portail d’attractivité, recense une tonne d’informations sur la région pour celles et ceux qui choisissent d’y vivre, d’y travailler ou d’étudier.
Lors de son lancement à l’automne 2017, ce portail d’attractivité a été accompagné d’outils promotionnels que les entreprises de la région n’hésiteraient pas à s’approprier depuis, selon Pascale Dumont-Bédard. « Quand ils vont dans les salons de l’emploi, ils viennent chercher notre bannière rétractable. Parfois, on les accompagne pour venir bonifier le discours de recrutement en présentant la région. C’est un gros changement de culture à instaurer auprès de nos partenaires que celui d’avoir le réflexe du territoire au cœur de nos actions », ajoute-t-elle.
Dans L’Islet, la conseillère aux communications et marketing territorial, Maryse Fleury, fait le même constat. Lancés quelques mois après ceux du Kamouraska, les outils de promotion de la Région L’Islet ont fait rapidement leur chemin auprès des entreprises. Récemment, ces outils ont même été bonifiés d’un guide des nouveaux arrivants d’une soixantaine de pages et de son pendant électronique, le site regionlislet.com. « Quand on sait qu’une entreprise part à un salon de l’emploi, on entre en contact avec elle et on va lui remettre une boîte d’outils promotionnels. Elles sont très contentes d’avoir ça entre les mains. Soudainement, c’est comme si elles se sentaient plus attractives et en meilleure posture pour parler de la région », explique-t-elle.
Résultats
Si les résultats sont plus faciles à évaluer auprès des entreprises de la région, il est encore trop tôt pour dire si le marketing territorial a réussi à atteindre un autre de ces objectifs : attirer de nouveaux résidents. Au Kamouraska, les deux derniers décrets de la population témoignent d’une légère augmentation sur le territoire en 2017 et 2018. Dans L’Islet, c’est le contraire, les chiffres sont plutôt négatifs à ce chapitre. Dans les deux cas, le prochain recensement prévu en 2021 à l’échelle pancanadienne offrira assurément des statistiques beaucoup plus fiables.
Néanmoins, même si elle se dit consciente que les données du décret sont à prendre à la légère, Pascale Dumont-Bédard croit qu’on peut y avoir un indicateur de ce qui se passe au Kamouraska à l’heure actuelle. « C’est pourquoi on continue à faire le bilan de nos trois premières années de la démarche avec nos partenaires. On en profite aussi pour travailler notre plan d’action pour les trois prochaines », mentionne-t-elle.
De son côté, Maryse Fleury croit que la campagne promotionnelle réalisée en 2018 auprès des 18-34 ans a atteint sa cible. « Le site d’atterrissage Cestouca.com qui visait seulement à créer de l’intérêt sur la région a attiré plus de 22 000 personnes entre avril et novembre. On sait également que les visiteurs étaient dans la tranche d’âge qu’on visait et qu’ils venaient principalement de Québec, Montréal et Lévis. Jusqu’à maintenant, je dirais que c’est un bilan qui nous satisfait », conclut-elle.