En appui à la Municipalité de Saint-Jean-Port-Joli, la MRC de L’Islet demande au ministère des Transports du Québec (MTQ) d’accélérer la planification devant mener au réaménagement du carrefour de la route 204 et de l’autoroute 20. De plus en plus achalandé, le secteur est jugé dangereux par les maires de la MRC.
Pour le maire de Saint-Jean-Port-Joli, Normand Caron, le réaménagement de ce carrefour est devenu de plus en plus urgent depuis la mise en opération de la station-service Harnois et de l’ouverture d’un restaurant McDonald’s, l’automne dernier. Depuis, le flux de circulation a considérablement augmenté selon lui et la sécurité des automobilistes en pâtit. « La saison touristique n’est même pas encore commencée. Ça sera quoi en juin prochain », questionne-t-il?
L’achalandage particulièrement intense à cette intersection n’est pourtant pas nouveau. Déjà dans les années 2000, le prédécesseur de Normand Caron, Jean-Pierre Dubé, réclamait une intervention du MTQ à ce carrefour névralgique de la MRC de L’Islet. « Le Ministère suggérait d’aménager une sortie qui aurait permis au trafic en provenance de Québec d’emprunter directement la 204 vers le sud. Le problème, c’est que la bretelle aurait empiété sur le stationnement du restaurant Normandin et le MTQ demandait une forte contribution financière de la Municipalité dans son aménagement. Comme c’est de juridiction provinciale, on jugeait que ce n’était pas de notre responsabilité. C’est principalement ce qui a fait achopper le projet », de résumer Normand Caron.
Solutions
Même si le secteur s’est développé depuis, Normand Caron estime qu’il y a encore des possibilités de réaménagement. « On peut peut-être ajouter un feu de circulation, ou un arrêt obligatoire dans toutes les directions. Il faudrait aussi diminuer la vitesse à 50 km/h », suggère-t-il.
Une autre solution résiderait, selon lui, dans la réorganisation des entrées du motel et du restaurant Normandin. « On pourrait avoir une rue parallèle à la 204 où le transit du trafic circulerait là. On diminuerait donc l’accès à ces commerces à une seule entrée », de mentionner le maire qui ajoute que toutes ces suggestions auraient été communiquées au MTQ.
En demandant l’appui de la MRC dans ce dossier, Normand Caron désire voir le Ministère faire du réaménagement de ce carrefour une priorité dans sa planification quinquennale pour la région. « Ils nous disent qu’ils vont travailler là-dessus, mais ça ne va pas avez vite à notre goût. Ils nous disent que c’est dans leur programmation 2019-2022, mais on veut au moins que des plans de réaménagement soient déposés cette année en 2019 », conclut-il.
Concept préliminaire
Du côté de la direction régionale du MTQ de la Chaudière-Appalaches, la conseillère en communication Annie Boulianne confirme que le ministère a abordé ce dossier avec la Municipalité de Saint-Jean-Port-Joli, le 5 octobre dernier, et qu’il a procédé depuis à une étude d’opportunité qui a conduit à une conception préliminaire d’un réaménagement futur. « Cette conception a fait l’objet d’un audit de sécurité pour nous assurer que les éléments proposés améliorent la sécurité de façon significative », écrit-elle.
Le MTQ est maintenant rendu à travailler le « concept préliminaire révisé » à partir des résultats de l’audit de sécurité. « Le Ministère convient que ce tronçon doit être réaménagé et a d’ailleurs inscrit ce projet à sa planification quinquennale », d’ajouter Annie Boulianne, soulignant au passage que le Ministère était au fait des nombreux accidents survenus dans ce secteur.
Dans l’optique d’améliorer la sécurité des usagers de ce tronçon routier, Annie Boulianne rappelait que le MTQ avait ajouté une zone de radar photo dans ce secteur et qu’une étude de vitesse était aussi en cours.