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Luc St-Amand quitte le Musée de l’agriculture

Le directeur général du Musée québécois de l’agriculture et de l’alimentation (MQAA), Luc St-Amand, quittera ses fonctions le 22 mars prochain pour relever un nouveau défi. François Taillon, actuel directeur du Centre d’archives de la Côte-du-Sud, assurera l’intérim pour la prochaine année.

Luc St-Amand était en poste au MQAA depuis 2011. Il a assumé conjointement la direction générale de l’établissement et celle de la Maison Chapais de Saint-Denis-De La Bouteillerie de 2011 à 2015. Auparavant, il a œuvré à titre de directeur général du Musée de Kamouraska de 2005 à 2008 jusqu’à ce qu’il fasse le saut à la Maison Chapais.

Sous son règne, Luc St-Amand a opéré la transition entre ce qui fut jadis le Musée François-Pilote au Musée québécois de l’agriculture et de l’alimentation tel que nous le connaissons aujourd’hui. Cette nouvelle orientation s’était imposée au lendemain du décès de l’abbé Paul-André Leclerc, fondateur du musée. « C’était une volonté du conseil d’administration de l’époque d’en venir à se spécialiser dans un créneau particulier. Il faut dire également que du côté du ministère de la Culture on désirait beaucoup voir les musées régionaux s’orienter davantage vers une mission spécifique. En étant moins général, ça nous a aussi évité des problématiques de financements dans les dernières années », raconte-t-il.

« Le créneau agriculture et alimentation n’a pas été choisi au hasard, c’était une suite logique avec le passé historique de La Pocatière et de la région. En plus, aucun musée au Québec n’avait une orientation similaire. » – Luc St-Amand

Le changement de nom du Musée s’inscrivait aussi dans cette volonté, soit celle d’améliorer le positionnement de l’établissement à l’échelle provinciale. « Le créneau agriculture et alimentation n’a pas été choisi au hasard, c’était une suite logique avec le passé historique de La Pocatière et de la région. En plus, aucun musée au Québec n’avait une orientation similaire », ajoute-t-il.

Durant près de huit ans, en plus des opérations courantes, Luc St-Amand a principalement piloté ce changement d’orientation. Par le biais d’expositions temporaires et itinérantes développées en parallèle, la nouvelle mission du Musée a quant à elle permis d’élargir sa notoriété à l’échelle provinciale. « On a aussi amélioré les expositions permanentes pour donner le goût aux gens de la région de redécouvrir le Musée », d’indiquer Luc St-Amand.

Tout ce travail s’est traduit dans l’ombre par de nouvelles directives quant à la gestion et l’acquisition des artéfacts. Sous sa gouverne, plusieurs ont notamment été retournés à leurs propriétaires d’origine. Un travail qui n’a pas toujours été facile, de l’aveu même du directeur. « C’était devenu nécessaire d’avoir des critères de travail sur lesquels se baser pour faire l’acquisition de nouveaux artéfacts ou savoir lesquels conserver dans nos collections », a-t-il déclaré.

Succession

Le prochain défi de Luc St-Amand l’amènera maintenant du côté de Québec, au Musée de la Civilisation, où il travaillera à titre de conservateur dès le 25 mars. Le directeur du Centre d’archives de la Côte-du-Sud depuis sa fondation en 1990, François Taillon, lui succédera à la direction générale par intérim.

S’il se dit emballé par le nouveau défi qui l’attend, Luc St-Amand reconnaît quitter le MQAA avec un petit pincement au cœur. « Je suis heureux d’avoir contribué à porter la réflexion sur l’avenir du Musée un peu plus loin. Même si j’avais voulu par moment que ça avance plus rapidement, je regarde le chemin parcouru ces dernières années et c’est difficile de ne pas être fier du travail accompli. Avec quelqu’un d’autre à la barre, c’est une nouvelle vision qui sera apportée et ça ce n’est jamais mauvais pour une organisation », conclut-il.