Après une première expérience concluante l’an dernier, le Groupement forestier de Kamouraska accueillerait de nouveau des travailleurs sylvicoles mexicains au courant l’été. L’an dernier, quatre avaient prêté main-forte aux travailleurs québécois qui eux se font de plus en plus rares.
Leur venue n’est pas encore officielle, car il reste encore quelques formalités administratives à régler. Néanmoins, le Groupement forestier de Kamouraska devrait accueillir cet été sept ouvriers sylvicoles en provenance du Mexique.
« Il s’agit de postes que nous n’avons pas été en mesure de pourvoir localement. Il faut dire que le métier d’ouvrier sylvicole, en plus d’être saisonnier, est réputé pour être très exigeant. » – Maryse Hénault-Tessier
Frappé par la pénurie de main-d’œuvre comme plusieurs autres entreprises de la région, le Groupement forestier de Kamouraska n’a eu d’autres choix que de se tourner vers l’étranger l’an dernier pour répondre à ses besoins en la matière. « Il s’agit de postes que nous n’avons pas été en mesure de pourvoir localement. Il faut dire que le métier d’ouvrier sylvicole, en plus d’être saisonnier, est réputé pour être très exigeant », de préciser Maryse Hénault-Tessier, responsable du développement au sein du Groupement forestier.
La première cuvée de travailleurs accueillie l’an dernier, composée de quatre Mexicains, possédait pour la plupart une expérience dans des domaines connexes au milieu sylvicole. Ils avaient été intégrés dès leur arrivée au programme de formation du Groupement forestier afin d’améliorer leurs qualifications. Visiblement, l’expérience a été concluante, car le Groupement forestier n’a pas hésité à entreprendre les démarches pour faire revenir ces quatre travailleurs cet été. Toutefois, seulement trois d’entre eux seraient de retour, le quatrième ayant décliné l’offre pour des raisons personnelles, de mentionner Maryse Hénault-Tessier. Quatre autres devraient tout de même s’ajouter à eux, pour un total de sept.
Intégration et francisation
Les sept travailleurs mexicains attendus cet été devraient avoir accès à des cours de francisation, ce qui n’avait pas été impossible l’an dernier, car les travailleurs étaient arrivés trop tard en été. Du moins, le Groupement forestier en serait à regarder la possibilité avec la Commission scolaire de Kamouraska—Rivière-du-Loup. « L’an passé, ils avaient tout de même accès à des gens ayant une bonne connaissance de l’espagnol pour les épauler dans leur quotidien », d’expliquer la responsable du développement.
Cette année, Maryse Hénault-Tessier mentionne que les quatre nouveaux travailleurs pourront au moins bénéficier de l’expérience des trois de l’an dernier, ne serait-ce que pour la délicate opération du transfert d’argent vers l’étranger. De plus, le Groupement forestier de Kamouraska compte faire participer les nouveaux travailleurs au fameux tour guidé « Expériences Kamouraska » afin de les familiariser avec le territoire.
En ce qui concerne les employés québécois, une rencontre des travailleurs est prévue avec le contremaître ayant supervisé les ouvriers sylvicoles mexicains l’an dernier, dans le but de les sensibiliser aux différences culturelles, mais également pour les rassurer sur leurs compétences professionnelles. « Comme nous investissons du temps dans leur formation, notre objectif est que ces travailleurs reviennent pour plusieurs années. Déjà, si trois d’entre eux reviennent, c’est bon signe. Ça montre qu’ils ont apprécié leur expérience », de conclure Maryse Hénault-Tessier.