L’ancienne Résidence Hélène Lavoie accueillera une microbrasserie

Résidence pour personnes âgées durant plus d’une trentaine d’années, la Résidence Hélène Lavoie de Rivière-Ouelle aurait pu devenir un lieu d’accueil pour réfugiés syriens au plus fort de la crise à l’automne 2015. Quatre ans plus tard, c’est finalement une microbrasserie avec service d’hébergement pour touristes qui y ouvrira ses portes, permettant au lieu de renouer avec son passé pas si lointain.

Appelé « La baleine endiablée », cette nouvelle microbrasserie – la troisième à voir le jour dans la région de Kamouraska-L’Islet – est le projet de Jérémie Tremblay, originaire de Saint-Pascal, et de son père Sylvain Tremblay, également propriétaire de l’Auberge sur le fleuve à Saint-André-de-Kamouraska. Son nom réfère à une légende de Rivière-Ouelle où un soir de Saint-Jean-Baptiste des centaines de carcasses de bélugas qui avaient fait les frais de la surpêche à la Pointe-aux-Orignaux ont regagné le fleuve les yeux enflammés et chevauchées par des petits êtres malveillants.

Outre cette référence au passé folklorique de Rivière-Ouelle, La baleine endiablée promet de renouer avec le passé historique du bâtiment qui accueillait jadis un hôtel, en offrant un choix de 59 chambres. « La partie centrale du bâtiment servira au pub proprement dit et les deux extrémités du bâtiment seront réservées à l’hébergement. À l’est, les chambres avec balcon s’adresseront à une clientèle à la recherche du confort de l’hôtel, tandis que la partie plus à l’ouest sera réservée à des chambres composées de lits simples pour celles et ceux qui voyagent plus léger », d’indiquer Jérémie Tremblay.

« La partie centrale du bâtiment servira au pub proprement dit et les deux extrémités du bâtiment seront réservées à l’hébergement. À l’est, les chambres avec balcon s’adresseront à une clientèle à la recherche du confort de l’hôtel, tandis que la partie plus à l’ouest sera réservée à des chambres composées de lits simples pour celles et ceux qui voyagent plus léger. » – Jérémie Tremblay

Un espace salle à manger est également prévu pour offrir les déjeuners à la clientèle hébergée. Jérémie ajoutait que son père et lui aimeraient bien permettre à un chef local d’opérer un service de restauration qui s’inscrirait en complémentarité avec la microbrasserie, durant le reste de la journée. « Tout l’équipement de cuisine datant de l’époque de la Résidence Hélène Lavoie est encore sur place et fonctionnel », ajoute-t-il.

La micro

Avec une capacité de brassage de 250 L pour commencer, La baleine endiablée offrira une gamme de trois à quatre bières différentes pour débuter, en plus d’une ligne de bières invitées. Parmi elles, une sera brassée en collaboration avec Ras L’Bock à usine de Saint-Jean-Port-Joli. Les autres seront brassées au à la microbrasserie le Saint-Fût à Saguenay, en attendant de débuter la production à Rivière-Ouelle. « C’est le genre de partenariat qu’on veut développer avec le milieu. Au même titre qu’on veut redonner un montant de nos ventes à Arbre évolution pour replanter des arbres », d’indiquer Jérémie Tremblay.

Toutefois, contrairement à sa voisine pocatoise, La baleine endiablée ne vise pas le marché des tablettes pour faire connaître ses produits. Son désir est plutôt de vendre le fruit de sa production directement au pub qui sera aussi doté d’une scène pour y présenter quelques spectacles et d’une boutique où y seront vendus des objets promotionnels à l’effigie de la microbrasserie et de l’artisanat local.

L’ouverture de cette microbrasserie et de son service d’hébergement convivial doit permettre l’embauche de 20 personnes. Les propriétaires ambitionnent ouvrir à l’année, dès cet été. « On aimerait bien ouvrir le 24 juin en clin d’œil avec la légende de la baleine endiablée, mais c’est plus réaliste de dire qu’on ouvrira possiblement vers la mi-juillet », de conclure le brasseur.