Le 24 novembre 2017, Pierre Goudreault recevait du pape François la charge d’évêque du diocèse de Sainte-Anne-de-la-Pocatière. Il a profité de sa rencontre annuelle avec les médias pour partager le regard qu’il porte sur les mois écoulés depuis son arrivée sur la Côte-du-Sud.
C’est une tradition qui date du milieu des années 1970 et qui a été instaurée par Mgr Charles-Henri Lévesque. Une fois l’an, l’évêque invite quelques collaborateurs ainsi que des représentants des médias pour partager les orientations du diocèse et prendre le pouls de sa communauté.
En poste depuis quinze mois, Mgr Goudreault se dit très heureux de l’accueil qui lui a été fait par la population. Homme de région (il est né à Rouyn-Noranda), il s’est senti tout de suite à l’aise à La Pocatière. « La chaleur est la même, a-t-il dit, les gens sont accueillants et ouverts, ça m’a permis d’apprivoiser plus facilement mon passage de simple prêtre à évêque. »
Relever les défis d’aujourd’hui
Théologien ayant rédigé plusieurs ouvrages sur les défis qui sont ceux de l’Église au XXIe siècle, Mgr Goudreault a adopté une approche pragmatique. Beaucoup de travail a été fait pour évaluer lucidement la situation des paroisses et trouver des solutions avec celles qui sont en difficulté. « J’aime travailler en équipe, a expliqué le prélat, et cette approche a été fructueuse avec les conseils de fabrique ».
Mais il ne suffit pas de gérer la brique et le mortier. Mgr Goudreault et son équipe pastorale ont travaillé à transformer la manière de rejoindre les fidèles et ceux qui se sont éloignés de l’Église par des moyens diversifiés. Le suivi auprès des jeunes après qu’ils aient reçu les divers sacrements ou la création de groupes de discussion avec de jeunes adultes en sont quelques exemples.
Pour répondre aux préoccupations de la population face aux dénonciations d’agressions commises par des membres du clergé, le diocèse a l’intention de publier à l’automne un guide d’information pour les personnes mineures et vulnérables. Un code d’éthique a aussi été élaboré à l’intention des bénévoles et du personnel salarié du Diocèse.
Être présent
Pour partager la Bonne Nouvelle avec une population de moins en moins attachée aux rites traditionnels, le diocèse a réfléchi à de nouvelles approches. Parmi celles-ci, les nouvelles orientations diocésaines élargiront la fonction des diacres pour accentuer leur rôle missionnaire auprès des communautés.
On travaillera aussi à des partenariats avec entreprises funéraires pour les services d’accompagnement aux familles, avec ou sans célébration eucharistique. On prévoit pouvoir concrétiser ce projet à la fin de l’été 2019.
Tournée diocésaine
Mgr Goudreault a consacré une bonne partie de l’année à se familiariser avec son nouveau milieu. « On m’a invité à plusieurs événements communautaires et j’ai accepté chaque fois que c’était possible avec beaucoup de plaisir. » Il souligne que si les gens ne pratiquent plus beaucoup la religion, leurs valeurs sont restées les mêmes et sont le lien qui nous unit tous. L’an prochain, il compte amorcer sa tournée de visites pastorales, qui s’échelonneront sur cinq ans. « Ce sont des visites plus approfondies, a souligné Mgr Goudreault, il faut prendre le temps de bien faire les choses. »
Et comme il faut de temps en temps se ressourcer, il poursuivra aussi la réalisation d’un rêve de jeunesse qu’il a entamée cette année : l’apprentissage du violoncelle.
