Les défis de Zac-Henri

À 16 mois seulement, Zac-Henri Durant a permis à ses parents d’apprendre à être résilients. Le petit a des amputations congénitales (à la naissance) à la main et au pied gauches. Sa vie sera parsemée de défis, mais ses parents s’assureront qu’elle sera la plus normale possible.

C’est environ à la moitié de la grossesse que Marie-Camille Ruel et Louis-Charles Durant de Saint-Pascal ont appris qu’il y avait quelque chose qui clochait avec le pied et la main de leur bébé à venir. La réaction a été forte, surtout pour la maman.

«Ç’a n’a pas été évident pour moi. C’était beaucoup le «pourquoi? Comment ça marche ? Comment je réagis? Va-t-il se faire écoeurer à l’école?» Tout te passe par la tête. Un moment donné, tu n’as juste pas le choix de laisser la grossesse aller», confie Marie-Camille Ruel.

La naissance s’est très bien passée. À leur grande surprise, le petit a son pouce, ce qui lui donnera plus de mobilité que prévu. Des tests ont été faits et il ne souffre d’aucune maladie grave associée, si ce n’est que ce retard de croissance. Son corps est donc un peu différent, mais avec des adaptations, il pourra pratiquement tout faire.

«Ça va être à chaque fois de penser, par exemple, quand il va dehors ou va en éducation physique, qu’il ait ses adaptations», dit Mme Ruel.

Le couple a rapidement décidé de rendre la vie de Zac-Henri la plus normale possible en ne cachant pas ses malformations et en invitant même les gens intrigués à poser des questions. Il ne s’en fait plus avec les regards un peu insistants ou les chuchotements sur leur passage.

«On voit qu’il suscite l’attention. On aime autant mieux que les gens demandent directement, plus que de chuchoter. Ça va nous faire plaisir d’expliquer», dit Louis-Charles Durant.

Depuis que Zac-Henri est né, la famille assiste aux séminaires Les Vainqueurs de l’Association des amputés de guerre. Elle en ressort grandie, surtout grâce aux échanges avec d’autres parents sur leurs quotidiens et leurs réalités similaires.

«Les séminaires nous ont permis de voir d’autres enfants aller, parler aux parents, ça nous aide à prendre confiance par rapport à ça. On voit des jeunes de 10 ou 15 ans aller, et il n’y en a pas de problèmes», indique Louis-Charles Durant.

Le couple estime que la venue de Zac-Henri dans sa vie lui a appris à aborder la vie avec beaucoup de résilience.