Des organisations réunies en une seule alliance pour tout le Bas-Saint-Laurent, la Gaspésie et les Îles-de-la-Madeleine aimeraient que soit testé un projet de revenu de base ou d’assurance revenu de base dans toutes ces régions pendant 20 ans.
Les intervenants veulent savoir si la santé des habitants s’améliorerait si tout le monde avait accès à un revenu de base garanti. Cela remplacerait l’aide sociale et le supplément de revenu garanti chez les aînés.
L’idée est de mesurer d’abord combien cela coûte de se nourrir, se vêtir, se loger, se déplacer et communiquer dans chacune des MRC. Une fois cela déterminé, le revenu de base est remis à tous, chaque deux semaines. À la fin de l’année, le remboursement serait basé selon le revenu déclaré. Passé près de 40 000 $, la personne n’aurait plus droit au revenu de base. Sinon, par exemple, une personne qui fait zéro dollar reçoit 17 500 $ et celle qui fait 35 000 $ recevrait le minimum, soit près de 300 $ dans l’année.
Le but est d’assurer un filet de sécurité pour tout le monde, que ce soit si la maladie frappe ou si une personne veut changer de carrière.
«Les expériences qui sont faites dans le monde ont toujours donné des résultats qui vont dans le même sens : diminuer la mortalité, la violence, les visites à l’urgence, les hospitalisations, etc.», dit Yv Bonnier Viger, directeur de la santé publique pour la Gaspésie et les Îles-de-la-Madeleine.
Selon lui et selon les intervenants, il a aussi été démontré que les gens qui reçoivent un revenu de base ne «s’enrichissent» pas et n’arrêtent pas de travailler, au contraire. Une fois l’argent de l’aide sociale et autres récupéré, le projet de départ coûterait 800 M$, mais le montant serait appelé à diminuer.
L’alliance souhaite pour le moment discuter de la meilleure façon de faire pour deux ou trois ans. Par la suite, le projet pilote pourrait prendre place pendant 20 ans.