Les employés de la pharmacie Familiprix de Saint-Alexandre bénéficient de nouvelles conditions, autant au niveau de l’augmentation des salaires, que des encouragements à faire du bénévolat par une rémunération. Une belle façon pour l’employeur de se prémunir contre l’enjeu de la pénurie de main-d’œuvre.
Les salaires des commis et caissières, etc., ont été augmentés pour minimalement commencer à 15 $ de l’heure. Les autres ont aussi vu leurs salaires augmenter. Pour certains, cela a représenté 3 $ de l’heure de plus et 5000 $ par année.
«Les mesures que j’ai mises en place étaient vraiment dans une volonté d’assurer une meilleure qualité de vie de mes employés. Tout le monde est très heureux. Il y en a que ça les touche plus, il y en a que ça les touche moins», a résumé le pharmacien-propriétaire Pierre-Olivier Bertrand.
Sans vivre une grande crise de pénurie de main-d’œuvre au niveau de ces emplois en particulier, M. Bertrand sait que l’enjeu est présent et des postes sont ouverts, lui qui possède également deux autres pharmacies en Beauce et à Saint-Nicolas.
Programme de bénévolat
Le programme de bénévolat qu’il a dessiné a aussi comme objectif de rendre les employés heureux. M. Bertrand lui-même fait du bénévolat régulièrement et en retire des bienfaits. Il souhaitait proposer un programme le moins contraignant possible et adapté aux employés.
Ainsi, pour chaque paye aux deux semaines, les employés peuvent être libérés ou faire quatre heures de bénévolat et être rémunérés deux heures sur leur salaire.
Les causes doivent être sociales ou environnementales, par exemple, tant qu’elles rapportent à la communauté.
«Je voulais que l’initiative vienne des employés eux-mêmes, qu’eux puissent choisir pour que cette mesure-là aille plus d’impact pas juste au niveau de la communauté, mais pour l’employé, pour que ça résonne chez lui», a dit le pharmacien-propriétaire.
Pour sa soixantaine d’employés dans les trois pharmacies, cela pourrait représenter environ 10 000 $ par année. Les montants ne sont pas déductibles aux fins d’impôts comme lorsqu’une entreprise fait un don de bienfaisance. Il s’agit d’une dépense dite «normale».