Centre de loisir et de culture : Saint-Pacôme ira en référendum

À la table du conseil, le maire Robert Bérubé (à droite) et les deux conseillers réfractaires à la mouture actuelle du Centre de loisir et de culture, Pierre Lachaîne et Nicholas Ouellet (à gauche). Photo : Maxime Paradis.

L’émotion était à fleur de peau et l’ensemble de la réunion s’est déroulé sous le signe du chaos. Devant une salle comble qui s’était principalement mobilisée contre le déménagement de la patinoire du parc de l’Action vers la défunte Station plein air, le conseil municipal de Saint-Pacôme a résolu de tenir un référendum sur l’ensemble du projet de Centre de loisir et de culture au courant de l’automne 2019.

Ce projet, présenté une première fois aux citoyens en mai 2018, devait à terme convertir le site et le chalet de l’ancienne Station plein air en point de convergence socioculturel et récréatif accueillant à la fois la bibliothèque municipale, la patinoire, les terrains de soccer et de volleyball de plage, actuellement répartis à trois endroits différents à Saint-Pacôme. Selon le maire Robert Bérubé, le déménagement et l’entretien futur de ces installations vers la Station plein air s’autofinanceraient à partir de la vente des terrains et bâtiments où elles sont actuellement installées et des revenus de taxes que la Municipalité pourra tirer auprès des futurs acquéreurs de ces lots.

Le but avoué de cette opération pour Saint-Pacôme est de rentabiliser ce qui reste de la défunte Station plein air et d’en diminuer son impact financier sur le compte de taxes de ses concitoyens. « On le sait, la Municipalité est déjà lourdement endettée et la Station plein air représente un amortissement de 310 000 $, soit 32 000 $ par année à assumer pour les prochains 10 ans », rappelle le maire.

Opposition

Toutefois, à l’approche de la mise en vente prochaine du terrain de la patinoire, ce projet de Centre de loisir et de culture qui semblait faire l’unanimité auprès des élus l’an dernier trouve aujourd’hui une résistance affirmée auprès de deux des quatre conseillers restants. « Au début de mon mandat, j’ai flirté dangereusement avec l’idée du centre sportif et culturel situé au chalet de ski et qui centralisait tout en un seul lieu. Mais voilà, je n’ai pas fait le saut en politique municipale pour imposer quoi que ce soit à mes concitoyens. Et, après avoir discuté avec nombre de ces femmes et de ces hommes provenant de tous les groupes d’âge, j’en suis arrivé à l’évidence que cette idée de centraliser les activités sportives et culturelles en un seul lieu était non seulement farfelue, mais surtout qu’elle ne convenait pas aux aspirations de nos gens », écrivait le conseiller municipal Pierre Lachaîne sur sa page Facebook personnelle, le 24 juin dernier.

Au sein de la population, le projet rencontre également de l’opposition. Depuis quelques jours, une pétition papier et en ligne s’opposant au déménagement de la patinoire et à la vente des terrains du parc de l’Action a récolté 275 signatures selon l’instigatrice, Virginie Saint-Pierre Gagné. De plus, lors de la réunion du conseil municipal du 2 juillet, une cinquantaine de personnes se sont rassemblées pour confronter principalement les élus sur cette question. Bombardé de questions et de commentaires de citoyens insatisfaits de la tournure des événements, le conseil municipal a résolu de tenir un référendum sur la réalisation de l’ensemble du projet de Centre de loisir et de culture. Le plébiscite doit avoir lieu à l’automne.