Bombardier Transport a émis un deuxième avis de licenciement en date du 10 juillet, cette fois de 87 employés à être mis à pied en septembre.
Ceux-ci s’ajoutent aux 85 mis à pied au printemps. Actuellement, on ne compte que 410 travailleurs à l’usine, auquel il faudra soustraire les 87 employés qui seront bientôt licenciés.
Cette décision s’explique en raison de la diminution des activités de production à l’usine de La Pocatière, soit la fin du contrat de fabrication des voitures pour le métro de New York et des trains légers sur rail de Toronto et Edmonton.
« On travaille fort pour avoir de nouveaux contrats pour remettre les employés au travail. À l’heure actuelle, c’est le constat », a indiqué Kaven Delarosbil, porte-parole pour Bombardier Transport.
Il a rappelé l’importance que les gouvernements canadien et québécois exigent un minimum de contenu local, d’au moins 25 %, d’autant plus que le seuil de contenu local américain fixé à 65 % passera à 70 %.
« En 2019, pour se conformer au seuil minimum de contenu local de 70 % aux États-Unis, une entreprise comme Bombardier n’a d’autre choix que d’avoir une empreinte manufacturière et une chaîne d’approvisionnement américaine. Lors de la fabrication des voitures pour le métro de New York, ce sont 1 300 employés sur trois quarts de travail qui travaillaient à l’usine de La Pocatière. Aujourd’hui, un tel scénario n’est plus possible en raison de la réglementation américaine. Les contrats américains doivent désormais être en très grande partie produits aux États-Unis », a-t-il été indiqué aux employés dans une allocution mercredi.
Sous le couvert de l’anonymat, un employé licencié a indiqué ne pas avoir été énormément surpris, mais souhaite être rappelé rapidement pour retourner travailler. « Quand ils m’ont engagé en 2017, ils m’ont assuré de l’ouvrage pour un an. En cours de route, il y a eu des prolongations. On veut continuer de travailler, mais il n’y a pas d’ouvrage », a-t-il dit.