Coordonnatrice du Marché des produits alimentaires et artisanaux de Saint-Denis-De La Bouteillerie depuis ses débuts, Sylvie Lévesque a annoncé qu’elle passait les rennes, vendredi dernier, à la toute fin de la présente édition. Une décision qu’elle mûrissait depuis au moins deux ans.
Celle qui a souvent parlé du Marché comme « son bébé » semblait pourtant en paix avec sa décision lorsqu’elle nous a communiqué l’information, au début de la 15eédition qui s’est déroulée les 18 et 19 juillet derniers au Complexe municipal de Saint-Denis-De La Bouteillerie.
« Quand j’ai commencé à y réfléchir il y a deux ans, je m’étais dit que j’allais me rendre au 15e et qu’après ça serait fini. 15, je trouve que c’est un beau chiffre pour tirer sa révérence », mentionne-t-elle.
Lancé à sa propre initiative en 2005 dans l’école J-C Chapais, le Marché des produits alimentaires et artisanaux qui s’appelaient autrefois Grand salon des produits régionaux réunissait à l’époque neuf exposants lors de la 1reédition. L’année suivante, ce chiffre passait à 18, puis 27 la troisième année. Depuis, le Marché accueille en moyenne entre 40 et 45 exposants annuellement. « Quand on a commencé le Marché, les débouchés pour les artisans et les producteurs-transformateurs en agroalimentaire étaient pratiquement inexistants dans la région. Il y avait donc un grand besoin de créer un rendez-vous ponctuel de la sorte où ils pourraient se rapprocher de leur clientèle », rappelle Sylvie Lévesque.
Depuis, même si les événements de ce type se sont multipliés dans la région avec l’apparition des marchés publics hebdomadaires, le succès du Marché des produits alimentaires et artisanaux ne s’est jamais démenti, accueillant toujours entre 1100 et 1200 visiteurs par année. Pour le maire de Saint-Denis-De La Bouteillerie, Jean Dallaire, le Marché a été, bien avant le Symposium du Kamouraska, l’événement phare de sa municipalité en été. « Et depuis que le Symposium s’est ajouté, les deux événements qui se déroulent simultanément au même endroit se nourrissent mutuellement. C’est très bénéfique pour Saint-Denis », résume-t-il.
Céder sa place
Parce qu’il faut bien un jour céder sa place, mais aussi parce que le Marché des produits alimentaires et artisanaux se porte bien, Sylvie Lévesque estime qu’il est temps de passer les rennes. « De toute façon, le Marché appartient au comité de développement de Saint-Denis, pas à moi. Le comité va simplement trouver quelqu’un d’autre pour la coordination, je n’ai pas peur. La machine est bien huilée et ça roule pratiquement tout seul. J’ai confiance que ça va perdurer dans le temps. Il le faut », ajoute-t-elle.
De toute façon, étant elle-même artisane, Sylvie Lévesque compte bien continuer à exposer au Marché dans le futur, comme quoi la rupture ne sera pas si drastique. Néanmoins, même s’il avoue être au courant de sa décision depuis un moment, Jean Dallaire ne s’en cache pas, il espère toujours que Sylvie Lévesque fasse une Dominique Michel d’elle-même et qu’elle revienne sur sa décision. « Ce Marché, elle l’a porté à bout de bras depuis le début. Nous, à la Municipalité et au comité de développement, tout ce qu’on a fait, c’est l’appuyer. Toutes ces années, elle en a été l’âme et nous sommes extrêmement reconnaissants de tout le dévouement dont elle a fait preuve dans son organisation et sa réussite », conclut-il.
