Le travail dans l’ombre de Yolande Cornelissen récompensé

Yolande Cornelissen a reçu le prix de « Responsable du développement des entraîneurs de l’année 2018. » Photo : Maxime Paradis.

Enseignante et formatrice du milieu équestre depuis plus de 20 ans, Yolande Cornelissen de Saint-Gabriel-Lalemant travaille essentiellement dans l’ombre à former les cavaliers et les entraîneurs de demain. Récemment, elle a reçu le prix de « Responsable du développement des entraîneurs de l’année 2018. » Une récompense qu’elle n’attendait pas et qu’elle hésitait à partager publiquement.

« Mon conjoint est de ceux qui m’ont convaincue à parler de ce prix », dit d’entrée de jeu la récipiendaire.

D’une nature plutôt modeste, Yolande Cornelissen évolue dans le milieu équestre depuis une trentaine d’années, sans jamais être vraiment au-devant de la scène.

« C’est ce que je trouve bien avec cette récompense, elle souligne le travail de gens qui sont dans l’ombre, mais qui jouent un rôle très important. Je dirais que c’est en parfaite adéquation avec la personne que je suis », enchaîne-t-elle.

Enseignante en Techniques équines à l’ITA, Campus de La Pocatière pendant 17 ans, Yolande Cornelissen entretient une passion pour les chevaux et l’enseignement depuis plus de 20 ans. Au fil du temps, elle n’a jamais cessé de perfectionner son art en suivant des stages en Europe ou en développant ses compétences d’entraîneur de haut niveau dans différentes disciplines équestres. « J’ai toujours été animée par l’idée de coacher les gens. Oui ceux qui veulent monter à cheval, mais surtout ceux qui veulent enseigner », ajoute-t-elle.

Ainsi, en parallèle de son métier d’enseignante, Yolande Cornelissen est notamment devenue, pour Cheval Québec et Canada Équestre, évaluatrice-examinatrice, entraîneur spécialiste de compétition en performance et correctrice de plans de leçons pour futurs instructeurs et entraîneurs. De plus, elle est également membre d’une table de travail nationale pour la restructuration des programmes de formation de cavaliers, d’instructeurs et d’entraîneurs.

Par contre, ce n’est qu’en 2015 qu’elle a entamé une formation de trois ans afin de devenir personne-ressource et animateur d’apprentissages de l’Association canadienne des entraîneurs, ce qui lui permet réellement de « coacher », comme elle aime si bien raconter. « Devenir professeur d’équitation, c’est beaucoup d’ouvrage. Mais moi, j’adore les situations où il y a de gros défis à relever », avoue la pédagogue.

Récompense

L’ensemble des réalisations de Yolande Cornelissen au fil de sa carrière dans le milieu équestre, mais particulièrement au cours de la dernière année, a motivé Cheval Québec à soumettre sa candidature aux Prix d’honneur aux entraîneurs nationaux de Canada Équestre 2018, ce qui lui a permis de remporter la distinction de « Responsable du développement des entraîneurs de l’année. » Dans le formulaire de mise en candidature, on fait état de l’aide qu’elle a apportée « à améliorer la perception du programme d’apprentissage en équitation western » et de son implication à assurer « la continuité et l’ancrage de l’utilisation des programmes nationaux par [les] intervenants western. » On la qualifie même d’un des « grands piliers en équitation western au Québec. »

Malgré tout, Yolande Cornelissen demeure humble. Avant d’être un prix reconnaissant ses compétences et ses réalisations, il s’agit surtout d’une reconnaissance à l’importance de la pédagogie dans le monde équestre, selon elle. « La formation, on insistera jamais assez là-dessus. Elle est importante pour la sécurité du cheval, du cavalier et pour que l’entraîneur dispose des plus grandes connaissances possibles. C’est ce que j’ai toujours promu et c’est ce qui me rend fière d’avoir remporté ce prix », conclut-elle.