Véritable œuvre d’art vue du ciel, les dessins réalisés cette année par le concepteur du Grand labyrinthe Servlinks, Luc Pelletier, sont à couper le souffle. L’ensemble du design, qui s’étend sur 60 acres, a pour but de souligner les 160 ans de fondation de la première école d’agriculture à La Pocatière, aujourd’hui devenue l’ITA, et susciter un effet « wow » chez de potentiels visiteurs. Mission accomplie.
Il s’agit de la troisième année où Luc Pelletier intègre du land art dans ses labyrinthes, une forme d’art contemporain qui utilise le cadre et les matériaux de la nature afin de représenter quelque chose qui la plupart du temps doit être admiré dans les airs. « J’avais fait un gros Kamouraska avec un cœur en 2017. J’étais plus ou moins satisfait du résultat. L’an dernier, j’ai fait un wagon de métro et le logo du commanditaire Servlinks. C’était mieux, mais cette année, je voulais que ce soit impeccable, donc j’ai procédé différemment », reconnaît-il.
Il a sollicité les services de Tchin Tactic, une agence spécialisée dans le design graphique.
« J’ai suggéré quatre dessins qu’ils ont reproduits à l’échelle et qu’ils ont ensuite intégrés dans la cartographie du champ pour que je puisse faire la coupe du maïs superflu à l’aide d’un GPS. Le résultat est là, c’est au pouce près », confie Luc Pelletier.
La réalisation de ces quatre dessins, qui font référence à l’agriculture dans la Grande-Anse de La Pocatière, coïncide avec le 160eanniversaire de la fondation de la première école d’agriculture à La Pocatière, aujourd’hui appelée Institut de technologie agroalimentaire Campus de La Pocatière. On peut y distinguer une ferme, un tracteur dans un champ avec les montagnes de Charlevoix en arrière-plan, la première section construite du bâtiment actuel de l’ITA et le fondateur de l’école d’agriculture lui-même, François Pilote. « Je n’aurais pas pu faire ça avec la technique que j’utilisais avant. Seulement dans le visage de François Pilote, il y avait beaucoup trop de détails », ajoute le concepteur.
En effet, en 2017 et 2018, Luc Pelletier avait réalisé ses dessins au coupe-bordure, comme c’était le cas pour les chemins de son labyrinthe. Le plan, quant à lui, avait été réalisé dans un fichier Excel. Cette année, il a utilisé un tracteur à pelouse John Deere, prêté gracieusement par JLD-Laguë de Saint-Pascal. « Non seulement ça m’a permis d’améliorer le résultat, mais aussi de diminuer mon temps d’exécution. Les deux années précédentes, j’avais mis autour d’une centaine d’heures pour réaliser mes dessins. Cette année, environ 60 », déclare-t-il.
Record mondial
Ouvert depuis le 27 juillet près de l’intersection du 2eRang et de la route Jeffrey à Sainte-Anne-de-la-Pocatière, le Grand labyrinthe Servlinks aura cette année une superficie de 71 acres. Les derniers 11 acres qui s’annoncent plus « traditionnels » seront complétés d’ici la fin août.
Selon Luc Pelletier, le record mondial de 60 acres qu’il a égalisé l’an dernier serait maintenant battu. Toutefois, il se demande encore s’il fera homologuer cette nouvelle marque cette année par le Livre Guinness des records. « L’an prochain, je prévois un labyrinthe de 80 acres », avoue-t-il. De plus, comme il y a de fortes chances qu’il s’agisse de son dernier labyrinthe dans la région, l’occasion serait parfaite pour concrétiser cette promesse qu’il répète depuis maintenant quelques années.
Visité par plus de 19 000 personnes l’an dernier, le Grand labyrinthe Servlinks demeurera ouvert jusqu’à 31 octobre prochain.