Le Kamouraska a peut-être trouvé la recette gagnante pour éliminer l’enfouissement de la ressource bois grâce à un projet d’économie circulaire impliquant Co-éco, Biopterre et la SADC du Kamouraska. Déjà entamé, celui-ci bénéficie maintenant d’un appui financier de 200 000 $ provenant du Fonds de 100 M$ créé par le Mouvement Desjardins en 2016.
Ce nouveau projet d’économie circulaire, à la fois ambitieux et complexe, est le fruit d’un maillage réalisé par la SADC du Kamouraska avec des partenaires adhérant déjà à son concept de symbiose industrielle. Il vise principalement à éliminer l’enfouissement de la ressource bois qui sera bientôt interdit au Québec. « Quand on parle de la ressource bois, ça implique, entre autres, les résidus de construction, les résidus de scierie, ou ceux servant à la fabrication de meubles », résume Emilie Dupont, coordonnatrice de la démarche d’économie circulaire à la SADC du Kamouraska.
Ainsi, dans le cadre de ce projet, tous les matériaux de construction, de rénovation et démolition pouvant être revalorisés et qui aboutiront aux écocentres gérés par Co-éco seront revalorisés par des jeunes en insertion sociale d’Ateliers Mon-Choix afin de les revendre à la boutique Écochantier de Saint-Pascal. Les autres, qui ne pourront être revalorisés, seront recyclés par Biopterre dans le cadre de la mise en place de sa plateforme de recherche pour le conditionnement de la biomasse et le développement de mycotechnologies.
« Prenons la mélamine. Les champignons serviront à la décontaminer des solvants qui la composent et les résidus restants pourraient très bien servir au compostage ou à faire des bûches écologiques », cite en exemple Emilie Dupont. « Il y a de belles opportunités d’affaires qui pourront naître de cette nouvelle symbiose », ajoute-t-elle.
Des avantages économiques, certes, mais également sociaux et éducatifs en ce qui a trait à la partie revalorisation des matériaux du côté de Co-éco. « Les ateliers vont permettre aux jeunes de développer des connaissances sur les matériaux patrimoniaux et comment bien les restaurer », indique Solange Morneau, directrice générale par intérim chez Co-éco.
Déjà débutés, ces ateliers visent à réunir environ cinq jeunes en insertion sociale chez Ateliers Mon-Choix. Le projet est prévu sur deux ans.