Le dépannage alimentaire devient l’épicerie sociale

Une première expérience de l’épicerie sociale a été vécue la semaine dernière. Photo : Courtoisie.

Moisson Kamouraska innove dans sa façon de remettre l’aide alimentaire aux gens dans le besoin une fois par mois. L’organisme a créé un espace similaire à une épicerie, sur rendez-vous, ce qui change complètement l’expérience.

C’est d’abord un changement au niveau des locaux qui a mené à cette restructuration.

« Notre local où était notre dépannage alimentaire à proximité, malheureusement, on a dû le quitter, car il a été loué. Ils nous étaient prêtés à prix très modique, mais maintenant il y a un nouveau locataire. Il a fallu restructurer un nouveau local, on l’a transformé pour faire comme une petite épicerie », a dit la directrice Mireille Lizotte.

Moisson Kamouraska s’est alors questionné sur la façon de remettre l’aide alimentaire, dans le but de faciliter l’expérience des gens qui en ont besoin et de les aider à atteindre l’autonomie alimentaire, l’objectif de l’organisme.

Le dépannage alimentaire prend donc le nom d’épicerie sociale. Les gens y sont envoyés sur rendez-vous par groupe de cinq ou six.

« On vient couper la fameuse file de 45 personnes dehors. Par petits groupes, on les fait rentrer par le café, on leur montre les services qu’on a, puis on les amène à la salle », ajoute la directrice.

Ils arrivent avec une liste d’épicerie et amassent leurs denrées avec un panier. Même la musique comme à l’épicerie a été ajoutée. Qui plus est, ils peuvent faire des dégustations, pour apprendre, par exemple, à intégrer des produits comme des lentilles.

« Avec des plus petits groupes, on essaie de les conscientiser, c’est de l’éducation populaire aussi, c’est du savoir-être, ce qu’on n’avait pas le temps de faire avant », précise Mme Lizotte.

Des organismes, comme le Centre-femmes ou un organisme en santé mentale, peuvent aussi se présenter sur place pour venir parler de leurs services. La semaine dernière, la première épicerie sociale a bien fonctionné et les commentaires étaient positifs.

« Ç’a été une réussite, on veut que les gens se sentent comme à l’épicerie… social, social parce que tu vas rencontrer des gens, tu vas socialiser, pour les sortir un peu de la dépendance alimentaire », souhaite Mireille Lizotte.

Un prix symbolique de 3 $ pour 1 à 15 items a été déterminé.