Ouellet Canada, une entreprise basée à L’Islet, a dû se résoudre à ouvrir des bureaux à la tête des ponts pour attirer de la main-d’œuvre plus spécialisée de Québec et Lévis et surtout, garder les employés qui devaient voyager 200 kilomètres par jour.
Ouellet Canada conçoit et fabrique des appareils de chauffage électrique pour des applications résidentielles, commerciales et industrielles depuis plus de 50 ans. L’entreprise compte environ 125 employés sur le plancher de production et une centaine dans les bureaux. Pour faciliter l’attraction de nouveaux talents et réduire le temps de déplacement des employés actuels qui habitent Québec ou Lévis, il a été décidé d’ouvrir des bureaux dans le Carrefour Saint-Romuald. Depuis, des candidats qui avaient dit non ont accepté de venir travailler pour Ouellet Canada.
« On voulait faciliter le recrutement et la rétention de nos employés. C’est difficile à L’Islet d’attirer du personnel de type ingénieur, programmeur. Même des gens bilingues c’est très difficile », dit le directeur général Louis Beaulieu.
Maintenant, une quinzaine d’employés travaillent à Lévis, en marketing, ventes, ingénierie, etc. Avoir su le succès qu’aurait cet investissement, la direction aurait même procédé à ce changement il y a cinq ans, a aussi admis M. Beaulieu.
« La preuve est faite que c’est majeur comme différence », a-t-il résumé.
Le coordonnateur du département d’ingénierie a aussi indiqué que cela représentait un facteur de rétention. « Dans mon équipe de dix personnes, six habitent Lévis-Québec », a indiqué Miguel Robichaud.
Quant aux opérations à L’Islet, elles se poursuivent avec une belle expansion. Toutefois, le recrutement devient de plus en plus difficile.
« On a beaucoup de baby-boomers qui vont arriver à la retraite dans les prochaines années. La force de travail dans Chaudière-Appalaches, démographiquement parlant, elle est en contraction. On ne voit pas le problème s’améliorer, au contraire », constate Louis Beaulieu.
« Je vois difficilement comment certaines entreprises vont pouvoir continuer leur croissance avec autant de difficulté à recruter du monde », ajoute-t-il.