Le directeur de l’ITA, Campus de La Pocatière Sylvain Gingras reconnaît que les installations de la Ferme-école Lapokita ne sont pas parfaites. Par contre, il mentionne que des investissements ont été faits ces dernières années pour mettre à niveau les installations et que d’autres sont en cours.
M. Gingras réagissait au mémoire pondu par l’Association générale des étudiants de l’ITA de La Pocatière (AGÉITAL) envoyé au premier ministre François Legault et au ministre de l’Agriculture André Lamontagne, dans lequel était notamment dénoncée la désuétude des installations de la Ferme-école Lapokita.
« Il y a une certaine désuétude, c’est vrai, et ça se voit. Mais il y a aussi des investissements concrets qui ont été faits ces dernières années à l’intérieur des bâtiments, mais qui ne seront pas visibles de la route 230 », a-t-il souligné.
Selon la journaliste Valérie Gamache de Radio-Canada, un montant de 6,5 M$ devrait être investi dès maintenant et sur une période cinq ans dans les infrastructures de la Ferme-école Lapokita, propriété du MAPAQ, afin de les mettre à niveau. Elle tire cette information d’un rapport émanant de la Société québécoise des infrastructures (SQI) datant de février 2018.
Si Sylvain Gingras avoue avoir vu une synthèse de ce rapport, il n’a pas pu confirmer si l’entièreté de ce montant serait investie par le Ministère ces prochaines années. Par contre, il assure qu’il y a un calendrier prévu par le MAPAQ pour le maintien des actifs de l’ITA, Campus de La Pocatière et de la Ferme-école Lapokita et qu’il y aura une accélération des investissements à ce chapitre dans le futur. « À l’heure actuelle, il y a pour 5,6 M$ de projets de maintien d’actif en cours à l’ITA et à la Ferme-école Lapokita. Ça comprend autant des travaux, des études, des plans et devis ou des contrats qui ont déjà été octroyés », déclare-t-il.
Une somme de 80 M$ votée dans le dernier budget gouvernemental doit également servir à de nouveaux projets en immobilisations au sein du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation. Si la somme qui sera dévolue à l’ITA, Campus de La Pocatière et à la Ferme-école Lapokita demeure encore inconnue, Sylvain Gingras indique que des consultations ont lieu actuellement auprès des élèves, du personnel et des partenaires de l’ITA afin de déterminer quels pourraient être ces projets. Sans trop s’avancer, il stipule que certains de ces projets pourraient concerner le remplacement de bâtiments existants jugés désuets, mais avec une valeur ajoutée. Un rapport est attendu d’ici la fin de l’année, a-t-il confirmé.
Bien-être animal
Au chapitre du bien-être animal, Sylvain Gingras avoue que s’il y a toujours place à l’amélioration, il ne croit pas que la Ferme-école Lapokita, et par incidence l’ITA, Campus de La Pocatière, soit des cancres en la matière. « Notre accréditation du conseil canadien de protection des animaux a été renouvelée et on a un comité de surveillance à l’interne. Notre unité laitière biologique est aussi un exemple dans ce domaine », poursuit-il. La population pourra le constater par elle-même lors des portes-ouvertes prévues le 9 novembre prochain, a-t-il ajouté.
En ce qui concerne l’amende de 10 000 $ attribuée à la Ferme-école le 9 août dernier par le ministère de l’Environnement, en lien avec l’écoulement d’eaux contaminées en provenance d’un parc de bovins de boucherie, Sylvain Gingras précisait que l’amende avait été assumée par la Ferme-école Lapokita et que la mise aux normes demandées serait réalisée avant le 17 novembre. Si la somme de 50 000 $ est avancée, il a rappelé que l’estimation des coûts n’était toujours pas connue et qu’une façon de financer les travaux serait trouvée. Rappelons toutefois qu’à Radio-Canada, le ministre André Lamontagne s’est engagé à payer la facture des travaux pour rendre l’enclos de bovins conforme aux normes environnementales et que le troupeau serait maintenu.