Un chien de sang atteint par balles

Jessy et son maître, Patrick Alexandre. Photo : Courtoisie.

La communauté des conducteurs de chiens de sang est ébranlée depuis que la partenaire de travail de Patrick Alexandre, Jessy, un chien de rouge du Hanovre, a été blessée par balles en forêt le 21 octobre en après-midi au Témiscouata.  M. Alexandre base sa pratique à Saint-Pacôme.

Collaboration : Andréanne Lebel, Infodimanche

« Ce qui est arrivé est catastrophique et inexplicable. En tant que conducteurs de chiens de sang, nous avons un rôle à jouer pour la faune et ainsi aider les chasseurs à retrouver leur gibier. Le chien de sang est un membre de notre famille à part entière », explique la partenaire de recherche de Patrick Alexandre, et membre de l’Association des conducteurs de chiens de sang du Québec, Isabelle Beaulieu de Saint-Clément.

Cet incident rappelle que ces passionnés qui se déploient au service des chasseurs dans la forêt ne sont pas à l’abri des dangers lors de la période de chasse.

Lorsqu’un chasseur fait feu et blesse un grand gibier, il peut faire appel à un conducteur de chien de sang et son compagnon pour suivre ses pistes et le retrouver dans les bois. Ces derniers travaillent en binôme en tout temps, tels des détectives, pour le retracer à l’aide de divers indices de blessures. Lorsque le chien retrouve, par exemple, un orignal blessé mortellement, son maître et le chasseur en sont immédiatement avisés. Jessy a été blessée par balles à une patte avant et à une patte arrière, qui sera possiblement amputée. Elle a perdu beaucoup de sang, mais par chance, elle a eu la vie sauve.

Même s’il est trop tôt pour confirmer que cet incident malheureux est de nature criminelle, selon la Sûreté du Québec, faire feu sur un animal, dans ce cas-ci, un chien de sang, constitue un acte criminel selon la loi. Le Code criminel prévoit que les actes de cruauté animale sont passibles d’une peine d’emprisonnement maximale de cinq ans. « C’est un acte qui doit être dénoncé et qui est condamnable devant les tribunaux. Ce type de dossiers est pris très au sérieux par les policiers de la Sûreté du Québec », explique le sergent Claude Doiron de la SQ. Une plainte a été déposée dans ce dossier et une enquête est en cours.

Une levée de fonds s’organise présentement sur les réseaux sociaux afin de venir en aide à Jessy et son maître, Patrick Alexandre.