Les producteurs forestiers seront affectés par une décision qu’a dû se résoudre à prendre le Groupe Lebel, qui revoit à la baisse sa liste de prix. Le conflit avec les Américains est en cause.
Le directeur des approvisionnements du fabricant de bois d’œuvre en a fait l’annonce au lendemain des élections fédérales.
« Sachez que nous aurions préféré conserver les prix actuellement offerts, mais rien pour l’instant ne nous porte à croire que la situation du bois d’œuvre va se redresser ou se régler à court terme. C’est bien dommage, d’autant plus que plusieurs experts scientifiques sont d’avis que l’aménagement forestier et l’utilisation du matériau bois demeurent la meilleure solution réaliste pour contrer efficacement les gaz à effet de serre (captation du carbone) », a déclaré Normand Simard, le directeur des approvisionnements.
En raison des conditions de marché du bois d’œuvre, combinées aux taxes américaines à payer aux douanes (plus de 20 %), les prix sont réduits.
Dans ce dernier cas, cela représente rien de moins que 800 000 $ à 1 M$ de taxes à l’exportation par mois pour l’entreprise.
« Je suis un peu frustré de voir que cette situation de conflit avec les Américains, on n’en a pas parlé durant la campagne électorale. L’année passée à pareille date les marchés étaient beaucoup plus propices, on pouvait se permettre de la supporter. Là on ne peut plus. On est obligés de refiler une partie de la facture aux fournisseurs », a dit Frédéric Lebel, PDG de Groupe Lebel.
Cela affecte donc tous les producteurs forestiers qui vendent du bois à Groupe Lebel. La baisse est d’environ 10 %.
Groupe Lebel invite les producteurs à contacter leur député fédéral Bernard Généreux à ce sujet. «J’ose espérer que la foresterie retrouvera ses lettres de noblesse dans un avenir rapproché. Dans ce sens, je vous invite à rencontrer votre prochain député fédéral afin de le sensibiliser aux grands enjeux forestiers et de ne pas vous gêner de lui expliquer qu’en tant que producteur forestier, la taxation américaine vous affecte directement et freine le développement de votre région», a aussi indiqué M. Simard.