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Le Kamouraska, un territoire « mycoactif »

Mme Marijo Couturier-Dubé, MRC de Kamouraska; Mme Pascale G. Malenfant, MRC de Kamouraska; M. Maxim Tardif, Biopterre; M. Richard Caron, municipalité de Saint-Bruno-de-Kamouraska; Mme Émilie Dupont, SADC et Mme Isabelle Chouinard, SADC. Photo : Courtoisie.

Une vingtaine de personnes, notamment des élus, des employés municipaux, des intervenants économiques, des cueilleurs et des entrepreneurs, étaient réunies le 24 octobre dernier à Saint-Bruno-de-Kamouraska pour le Café-rencontre de Solidarité rurale du Kamouraska qui portait sur le développement mycologique.

Mmes Pascale G. Malenfant, chargée de projet au mycodéveloppement à la MRC de Kamouraska, et Émilie Dupont, coordonnatrice de la démarche d’économie circulaire à la SADC du Kamouraska, ainsi que M. Maxim Tardif, codirecteur à l’Innovation et transfert de technologie — PFNL et agroforesterie chez Biopterre, étaient les conférenciers invités pour échanger avec les participants sur le sujet.

Rappelons que le Kamouraska mise sur la niche économique du mycodéveloppement depuis près de 10 ans. Le développement de la filière mycologique génère déjà des retombées sur le territoire, et ce, dans plusieurs secteurs d’activités. De la recherche à la mise en marché, les potentiels sont immenses et le Kamouraska détient tous les atouts pour se démarquer comme leader dans le domaine.

Depuis plusieurs années, M. Tardif œuvre en recherche et développement aux différents aspects de recherche au niveau des champignons gourmets. Les dernières années auront vu naître les mycotechnologies (mycomatériaux, mycoprocédé, mycomatériaux). Une équipe dédiée de chercheurs s’active maintenant à développer cette thématique de recherche novatrice. Biopterre accompagne des entreprises dans l’élaboration de nouveaux procédés innovants dans ce domaine.

Cette expertise trouve écho à la SADC du Kamouraska. Dans une démarche territoriale d’économie circulaire, Mme Dupont mentionne que les mycotechnologies regorgent de possibilités pour l’économie circulaire, dont la décontamination du bois. Grâce à de nouveaux procédés qui intègrent des souches de champignons, on évite d’enfouir le bois contaminé par des solvants ou des colles et on récupère la matière à d’autres fins.

Outre les mycotechnologies, les champignons sont bien connus pour leurs valeurs gastronomiques et nutritives. Bien entendu, il y a encore beaucoup de travail à faire pour sensibiliser et former la population à la cueillette et la consommation de champignons forestiers comestibles. Mme G. Malenfant mentionne que le Kamouraska est de plus en plus connu, tant au Québec qu’à l’international, pour son projet de développement territorial mycologique, notamment dans le haut-pays.