Cinq organismes qui travaillent en santé mentale au Kamouraska lancent, dans une lutte concertée, une campagne de sensibilisation pour inciter les hommes et les femmes qui ont du mal à passer à travers une rupture amoureuse à en parler et à demander de l’aide.
Une rupture est souvent l’élément déclencheur d’une détresse psychologique. Dans des cas de suicides, s’il est difficile de pointer du doigt un seul élément qui a mené une personne à poser un tel geste, il semble que les ruptures amoureuses reviennent souvent en tête de liste.
Cela faisait plusieurs années que le Comité des partenaires en santé mentale du Kamouraska (Centre prévention suicide du KRTB, La Traversée Association Kamouraskoise en santé mentale, Trajectoires Hommes du KRTB, Centre-Femmes, La Passerelle du Kamouraska et la Bouffée d’Air du KRTB) pensait à mener une telle campagne. Les organismes ont finalement obtenu du financement du CISSS du Bas-Saint-Laurent pour faire produire les vidéos et les partager sur les réseaux sociaux.
« C’est parti d’un constat qu’on a plusieurs suicides, majoritairement des hommes, dont l’un des déclencheurs est la rupture amoureuse ou du moins les problèmes de couples. On s’est dit qu’il fallait faire quelque chose », a résumé Mélanie Dumont, du Centre prévention suicide du Kamouraska.
Les trois vidéos réalisées par GeniProduction abordent trois axes liés à la rupture amoureuse : le sentiment de vide, l’arrivée du nouveau conjoint et le désir de contrôle. Les vidéos sont simples, réalistes et poignantes. À la fin de chacune des vidéos, l’homme ou la femme accepte d’en parler à un ami, son patron, ou appelle le 1-866-APPELLE.
Une page Facebook qui porte le nom de la campagne, soit PARLE, a été créée pour diffuser les images et devenir en quelque sorte la première perche que les gens pourront prendre. Ils seront dirigés auprès des bonnes organisations. Par cette plate-forme, le comité souhaite que les vidéos touchent aussi n’importe quelle personne de la province qui souffre d’une peine d’amour.
« On voulait avoir quelque chose de plus global, pas uniquement régional. Quelque chose qui peut être plus provincial, parler à tout le monde. Quand on dit “PARLE”, exemple si une femme appelle notre organisme, oui c’est vrai qu’on n’est pas un organisme pour femmes, mais on ne lui raccrochera pas au nez. On va la référer à la bonne place. L’important, c’est qu’elle parle à quelqu’un », a pour sa part dit Julien Dostie de Trajectoires Hommes du KRTB.
Visionnez une première vidéo : https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=10157549374506413&id=636846412.