Les préposés aux bénéficiaires manquent cruellement dans les CHSLD de la région, dont au Kamouraska. Un syndicat sonne l’alarme et demande une rencontre urgente avec la ministre de la Santé Danielle McCann.
Même si les préposées sont mieux payées dans les CHSLD qu’au privé (22,35 $/heure), certaines choisissent d’aller au privé pour une meilleure stabilité, selon le Syndicat canadien de la fonction publique.
« Depuis que le CISSS est formé, la gestion fait des horaires et affiche des postes jour-soir, soir-nuit, nuit-jour. Tu ne sais pas si demain tu es de jour ou après-demain de nuit », déplore la présidente Johanne Campagna.
Le service aux usagers et usagères est certainement touché par cette gestion déficiente des effectifs et la situation se dégrade à l’approche des fêtes, estime le syndicat.
« Le réseau de la santé dans son ensemble vit des problématiques liées à l’attractivité des postes, mais la situation au CISSS du Bas-Saint-Laurent se détériore à un rythme alarmant. Les démissions pleuvent et il n’y a pas de remplacement. Plus du tiers des postes ne trouvent pas preneur et au-delà de 80 % d’entre eux sont en CHSLD », dit Yannick Proulx, conseiller syndical du SCFP.
Mme Campagna estime que cette situation a un impact direct sur les services offerts aux bénéficiaires.
« Le manque de personnel est dû beaucoup au manque de gestion de la part du CISSS. Le monde travaille à moins un, ou moins deux sur le plancher. C’est peut-être des bains qui ne sont pas donnés. Elles (les préposées) sont obligées de faire du temps supplémentaire, elles sont fatiguées. Tu ne peux pas donner le même service aux bénéficiaires », croit Mme Campagna.
Le syndicat a réussi à obtenir une rencontre avec la PDG du CISSS le 19 décembre où une solution parmi d’autres sera proposée : des quarts de travail de 12 heures avec des horaires de quatre jours de congé.