Depuis 2016, le Kamouraska envoie plus de tonnes de déchets de table pour être traitées à l’usine de biométhanisation. Toutefois, certaines municipalités en envoient un peu moins.
Le directeur de la SÉMER, l’organisme qui gère l’usine, se dit plutôt satisfait, car il y voit une petite augmentation et parce que là où il y a des baisses, elles sont minimes. Reste que le tiers des matières attendues est envoyé.
Par exemple, si le regroupement de Saint-Pascal (avec Saint-Bruno, Saint-Germain, Saint-Philippe-de-Néri, Kamouraska et Sainte-Hélène) est passé de 218 à 280 tonnes, Saint-Pacôme a diminué de 50 à 45. Rivière-Ouelle a aussi légèrement diminué son apport en matières putrescibles, tout comme Sainte-Anne-de-la-Pocatière et Saint-Onésime. (voir tableau)
« Ça baisse, mais ça baisse pas tant que ça. C’est stable pareil. Une tonne, c’est quand même pas beaucoup », a dit le directeur de la SÉMER, Serge Forest.
M. Forest attend les données 2019, mais espère une stabilité et même une légère augmentation. La cueillette des ordures est de compétence municipale, ainsi la SÉMER et Co-éco font des campagnes de publicité, mais les Municipalités ont aussi leurs rôles à jouer.
Au total, la MRC de Kamouraska a fourni 679 tonnes de matières en 2016, puis 745 tonnes en 2018. Son « score » est comparable aux autres MRC, même si la ville de Rivière-du-Loup se démarque.
« Il y a eu une augmentation. Je pense que la situation de la SÉMER a fait que le monde n’a pas embarqué tant que ça. C’est sûr que quand on entend dire que la SÉMER ça ne marche pas et que c’est toujours des déficits, c’est différent que si on dit qu’à la SÉMER il y a quand même une augmentation, que le monde embarque de plus en plus et qu’on est les premiers et avant-gardistes. On a augmenté quand même! C’est significatif aussi », ajoute M. Forest.
Selon lui, le 745 tonnes représente environ le tiers de ce qui est attendu de la part du Kamouraska. Rappelons que d’ici 2022, les municipalités ne doivent plus enfouir de matières putrescibles, principalement les déchets de table. Elles doivent être traitées dans une usine de biométhanisation, comme c’est le cas dans la région, ou compostées. L’usine, qui voulait au départ liquéfié le gaz produit pour le vendre n’y est jamais parvenu techniquement. Depuis, c’est un contrat pour du gaz comprimé qui a été signé. Pour y parvenir, l’usine attend une aide financière de quelques millions pour ses équipements.