Ni Kamouraska, ni L’Islet ne ressort gagnant du décret de population 2020 rendu public par le ministère des Affaires municipales et de l’Habitation (MAMH). Une forte baisse, équivalente à quelques personnes près, a été enregistrée dans les deux MRC. Seule la Municipalité de Saint-Alexandre-de-Kamouraska voit sa population augmenter de façon significative.
223 personnes en moins au Kamouraska et 226 dans L’Islet. La dénatalité, l’exode rural et le vieillissement de la population n’ont visiblement pas fait de cadeau en 2019 aux deux MRC.
Dans le cas de L’Islet, la baisse est toutefois moins importante que l’an dernier où on faisait état du départ de 435 personnes, faisant passer la population sous la barre des 18 000 habitants. Cette année, le décret fait état d’un actif net de 17 599 individus.
Au Kamouraska, il s’agit pratiquement d’un retour à la case départ. Au cours des trois dernières années, la MRC a jonglé avec de légères hausses annuelles pour atteindre un sommet de 21 154 habitants l’an dernier. À 20 931 au 1erjanvier 2020, il s’agit pratiquement d’un retour aux données de 2017, à dix personnes près.
Saint-Alexandre
Des deux MRC, la Municipalité de Saint-Alexandre-de-Kamouraska est celle qui enregistre la plus forte hausse de sa population avec 59 individus. La mairesse Anita Ouellet Castonguay attribue ces bons résultats en partie à la position mitoyenne de sa municipalité, près de Rivière-du-Loup et non loin de La Pocatière. « Les deux parents qui travaillent chacun dans l’une des deux villes, ce n’est pas rare de voir ça chez nous », mentionne-t-elle.
L’offre de service développée par ses prédécesseurs et le dynamisme communautaire de Saint-Alexandre sont aussi des facteurs de rétention selon elle. « On a qu’à regarder notre gros projet “trio” (patinoire, jeux d’eau et pavillon sportif) qui s’en vient, c’est le genre de chose qui permet de nous démarquer », poursuit-elle.
Malgré cette hausse soutenue de la population alexandrine depuis quelques années, Anita Ouellet Castonguay précise que sa municipalité est toujours en mesure de soutenir du développement domiciliaire.
« On a des terrains qui sont prêts à la construction actuellement, avec tous les services qui sont rendus. C’est clé en main et je crois qu’aujourd’hui c’est ce qu’il faut proposer aux gens, un service comme celui-là », a-t-elle déclaré.
Rappelons que le décret de population publié annuellement sur le site du MAMH est basé sur des estimations faites par l’Institut de la statistique du Québec. Le Ministère recommande de ne pas utiliser ces données à des fins d’analyse démographique ou d’aménagement du territoire, dans une optique de suivi historique. Précisons toutefois que ces données sont utilisées à titre de référence pour l’application des lois et des règlements ainsi que pour la gestion des programmes gouvernementaux.