Pour au moins trois ans : Le Kamouraska sera encore enseigné dans les classes

Enseigner le Kamouraska est reconduit; Charles Deblois Martin, idéateur et responsable du projet, Yvon Soucy, préfet de la MRC de Kamouraska, Édith Samson, présidente de la Commission scolaire Kamouraska-Rivière-du-Loup et Christiane Castonguay, représentante des caisses Desjardins du Kamouraska. Photo : Stéphanie Gendron.

« Enseigner le Kamouraska » se poursuit encore pour trois ans. Les jeunes de 5e et 6e année apprennent, durant leurs cours d’univers social et de science et technologie, à découvrir leur coin de pays. L’objectif avoué est ensuite de donner le goût aux jeunes de rester et s’établir dans leur région, et ce, dès le primaire.

Ce projet démarré en 2014 a gagné des prix et est toujours unique au Québec. Une douzaine de MRC ont même contacté la MRC de Kamouraska pour s’inspirer du projet e le déployer dans leur milieu.

« Cultiver la curiosité des jeunes à l’égard de leur territoire, ancrer les jeunes à leur premier territoire de vie, c’est cela que l’on souhaite faire », a dit le préfet de la MRC de Kamouraska Yvon Soucy.

Les jeunes de 5e et 6e année participent donc à deux expériences par année, au moins, qui se déroulent par une demi-journée en classe et une demi-journée sur le terrain. Par exemple, une visite animée d’un sentier d’interprétation à la Pourvoirie des Trois-Lacs de Saint-Bruno-de-Kamouraska sur les trésors des sous-bois, la familiarisation avec le centre d’innovation Solutions Novika, une visite guidée le long de la rivière Ouelle ou une excursion guidée et animée en bateau sur l’archipel de l’Île-aux-Lièvres.

« Les enfants peuvent maintenant savoir reconnaître un aboiteau d’un cabouron, apprendre que la moitié des ingrédients d’un croissant est du beurre, ou même savoir qu’ils peuvent être archéologue ou ingénieur s’ils travaillent dans leurs régions. Ils apprennent aussi ce qu’est le soudage au laser », a énuméré l’idéateur et le responsable du projet Charles Deblois Martin. Pour 2019-2020, s’ajoute l’expérience de la généalogie et des archives avec Archives de la Côte-du-Sud.

Biopterre, qui participe au projet, retire beaucoup de ces expériences. « C’est inspirant en tant que participant. Ça a de réels impacts. Ce sont des non-initiés qui ressortent avec des connaissances de base incroyables et des étoiles dans les yeux », a dit Maxim Tardif.

Depuis 2014, 750 jeunes y ont participé et ils seront près de 1200 à la fin des trois prochaines années. Le projet a pu être reconduit grâce aux Caisses Desjardins du Kamouraska, la Commission scolaire et le fonds éolien de la MRC, à raison de 27 711 $ par année au total.

« On navigue sous un vent favorable. Les professeurs sont intéressés et passionnés. Les professionnels de talent vulgarisent avec cœur », a conclu M. Deblois Martin.