VertDire prêt à s’enraciner à La Pocatière

Quelques partenaires impliqués dans VertDire. Photo : Maxime Paradis.

Le collectif pour la valorisation de l’agriculture urbaine à La Pocatière officialise son nouveau nom. Appelé VertDire, ce regroupement vise à ramener l’agriculture maraichère et les connaissances qui y sont liées au cœur de la vie des Pocatois.

Déjà deux ans que le collectif pour la valorisation de l’agriculture urbaine à La Pocatière rassemble sur son passage. Ce qui est né au départ de discussions entre l’ITA et la Ville de La Pocatière implique désormais 17 partenaires, dont les cinq maisons d’enseignement de La Pocatière, la MRC de Kamouraska, le CISSS du Bas-Saint-Laurent et quelques organismes comme le Jardin Floral et Projektion 16-35, pour ne nommer que ceux-là.

Un des objectifs de VertDire est de partager un savoir-faire ancestral lié à la production de sa propre nourriture dans un esprit d’autonomie alimentaire, à travers la promotion de projets d’agriculture urbaine et de circuits courts. Cette mouvance est de plus en plus présente dans les grandes métropoles à travers le monde et est encore plus pertinente à La Pocatière de l’avis de la coordonnatrice des services horticoles de la Ville, Émélie Lapierre, malgré la petitesse du noyau urbain et la proximité du milieu agricole.

« L’enseignement de l’agriculture est dans l’ADN de la ville depuis plus de 150 ans et la réalité est que le lien entre le producteur et le consommateur n’a cessé de s’étirer avec le temps, en ajoutant toujours davantage d’intermédiaires, et cela, même si les champs ne sont pas bien loin », explique-t-elle.

En concertant la communauté autour de projets d’agriculture urbaine, VertDire remédie donc en partie à cette réalité tout en végétalisant davantage le centre-ville de La Pocatière pour ses citoyens, qui ne disposent pas tous d’un grand terrain pour jardiner.

« Le Collectif est partenaire de plusieurs projets depuis deux ans, comme les bacs potagers des Incroyables comestibles, l’espace en permaculture comestible en cours d’aménagement au Jardin Floral, mais également les bacs potagers libre-service à l’école Sacré-Cœur et au Collège Sainte-Anne-de-la-Pocatière », cite Émélie Lapierre, à titre d’exemple.

Si ces projets ont pu voir le jour, c’est en majeure partie grâce à l’existence du Collectif qui permet de redéployer les forces de tous les partenaires impliqués dans VertDire. Ainsi, la main-d’œuvre, les connaissances techniques ou même du terreau sont fournis au besoin afin que les projets de tous puissent se concrétiser.

« Tout est fait bénévolement. Le seul financement que nous avons reçu jusqu’à maintenant provient du Fonds de développement des territoires (FDT) de la MRC de Kamouraska et de l’Association des producteurs de tourbe horticole du Québec qui nous a permis de nous doter d’une image de marque, d’outils de communication et d’une page Web », résume la coordonnatrice des services horticoles.

Cette page peut d’ailleurs être consultée à partir du site internet de la Ville de La Pocatière sous l’onglet « Découvrir La Pocatière ». Avec ce nouveau nom, ce logo et les différents outils de communication à sa disposition, VertDire désire augmenter sa portée médiatique et peut-être même développer d’autres partenaires financiers afin que le mouvement se poursuive.