Une grand-maman à la chasse aux goupilles d’aluminium

Johanne Marcotte dans son atelier. Photo : Maxime Paradis.

Inspirée par l’initiative mise de l’avant à l’école primaire de son petit-fils à Shawinigan, Johanne Marcotte, une grand-maman de Saint-Denis-De La Bouteillerie, est en train de créer un véritable engouement dans la région autour des goupilles en aluminium. Elle s’est donnée pour mission de les amasser soigneusement une à la fois, afin de permettre aux enfants aux pieds nus d’avoir une paire d’espadrilles digne de ce nom.

C’est par le biais des médias sociaux que Johanne Marcotte a entendu parler de l’initiative menée par l’école Immaculée-Conception de Shawinigan, elle qui est passionnée par tout ce qui est recyclage. Sa première réaction a été de demander à son petit-fils pourquoi il ne lui en avait pas parlé.

« Il m’a dit que c’était parce qu’il croyait que c’était terminé. J’ai donc appelé l’école pour en savoir davantage », raconte-t-elle.

L’objectif de la collecte est simple. Toutes les goupilles amassées seront fondues et l’aluminium ensuite vendu. Avec les profits, l’école Immaculée-Conception de Shawinigan achètera des espadrilles aux enfants de son établissement qui en ont besoin.

Ce projet n’a pas manqué de mobiliser Johanne Marcotte qui a décidé de mettre le Kamouraska au profit de cette collecte pour cette année, dans le but précis que l’école de Shawinigan rende la pareille à une école du Kamouraska l’an prochain.

« J’en ai parlé autour de moi et l’idée a suscité de l’intérêt. J’ai une trentaine de commerces ou de personnes qui ont un pot à leur disposition pour procéder à la collecte. Je suis très reconnaissante envers ces gens qui contribuent à ce beau mouvement d’entraide interrégional », déclare-t-elle.

En quelques semaines à peine, des centaines de milliers de goupilles ont été amassées et s’entassent actuellement dans l’atelier de Johanne Marcotte à Saint-Denis-De La Bouteillerie. Il s’agit là d’un effort de guerre considérable auquel a contribué de façon fort impressionnante une jeune voisine de Johanne Marcote, Sarah-Mai Landry, qui a été une des premières à apporter un nombre incalculable de goupilles à la grand-maman.

« J’ai choisi d’en faire notre ambassadrice pour la collecte de cette année. Qui sait? L’an prochain, c’est peut-être son école qui sera choisie pour un projet similaire de collecte de goupilles », suggère Johanne Marcotte.

Les gens désireux de contribuer à la collecte des goupilles peuvent contacter Johanne Marcotte par courriel à jomarcottejo@icloud.com.