Fermetures d’églises : L’église doit s’adapter aux célébrations des funérailles

Mgr Pierre Goudreault. Photo : Archives Le Placoteux.

L’Évêque du diocèse Mgr Pierre Goudreault a tenu à rappeler aux paroisses, prêtres et présidents d’assemblées de fabriques ses directives quant à la célébration de funérailles chrétiennes dans un lieu autre que l’église paroissiale.

Le diocèse doit s’adapter aux églises fermées jusqu’à nouvel ordre et celles fermées l’hiver.

Ces mises à jour des directives arrivent aussi en réaction à la délicate situation d’une église habituellement fermée l’hiver qui doit être chauffée le temps d’une funérailles et aux coûts associés à cette opération. « La difficulté pour une famille endeuillée de payer les frais de chauffage d’une église habituellement fermée l’hiver ne doit pas être une raison pour l’orienter vers une salle », écrit Mgr Goudreault.

En entrevue au Placoteux, Mgr précise qu’effectivement, l’hospitalité et la compréhension doivent primer.

« Ça arrive que des églises vont demander un supplément pour absorber ces coûts de chauffage. Maintenant, si une famille est en précarité financière et ne serait pas à l’aise en raison des frais, eh bien nous on est d’abord une communauté qui se veut accueillante et c’est vrai pour les frais de chauffage et les frais de funérailles. Si quelqu’un est en situation précaire, on procède aux funérailles, ce n’est pas un obstacle », a dit Mgr Goudreault.

Quant aux funérailles qui se tiennent dans des communautés où l’église est fermée comme Saint-Pacôme, Saint-Germain ou Notre-Dame-du-Rosaire, par exemple, les directives de l’Évêque sont à l’effet qu’il faut d’abord proposer l’église voisine aux familles pour la tenue de funérailles chrétiennes. Toutefois, si la famille souhaite demeurer dans sa communauté, il est possible de célébrer dans la salle prévue à cette fin, parfois une salle communautaire ou une école.

« On ne veut pas commencer à célébrer des funérailles partout. Il faut penser aussi à l’entreprise funéraire qui a quand même certaines exigences pour que ce soit accueillant et pour qu’elle puisse fonctionner avec le cortège funèbre, donc ça prend des salles dont les portes d’entrée sont assez larges, par exemple », dit Mgr Goudreault.

Reste que le diocèse doit s’adapter aux nouvelles réalités des bâtiments religieux sur son territoire.

« Ce n’était pas encore clair dans le diocèse ces options-là et dans la mesure où il y a des changements au niveau des bâtiments, je sentais le besoin de le faire (clarifier) », conclut l’Évêque.