Moisson Kamouraska lance un appel aux entreprises contraintes de fermer en raison de la crise du coronavirus. L’organisme leur demande de donner leurs aliments périssables, lui qui fait face à une hausse des demandes de dépannage d’urgence.
La directrice Mireille Lizotte rassure la population : il ne manque pas et ne manquera pas de denrées, malgré l’augmentation des besoins urgents. Pour le moment, il s’agit surtout de gens vulnérables et paniqués qui craignent d’en manquer, après avoir vu les gens se ruer dans les épiceries.
« On a des appels de gens qui pleurent et qui ne sont pas capables d’arriver et n’ont rien à manger. On comprend la situation. Ils écoutent trop la télévision, alors je veux leur dire, on en a (des denrées) et on n’en manquera pas. On fait tout pour en avoir et le réseau des banques alimentaires présentement, c’est une de ses priorités de desservir les gens dans le besoin et aussi les organismes communautaires qu’on dessert », a dit Mireille Lizotte.
Toutefois, à l’image du casse-croûte du Cégep qui a donné ses denrées à Moisson Kamouraska, Mme Lizotte invite les entreprises qui doivent malheureusement fermer leurs portes de les contacter, car elle aimerait bien en bénéficier pour les usagers.
Moisson Kamouraska a dû annuler sa soupe populaire, son café communautaire et son épicerie sociale. Malheureusement, plusieurs bénévoles plus âgés ont dû quitter pour l’isolement, ce qui amène l’organisation à s’adapter.
« On a des mesures hyper contraignantes. Des gens veulent s’offrir, mais s’ils ont été en contact avec quelqu’un ou s’ils ont des symptômes de la grippe, on ne les rentrera pas à la banque alimentaire. Il faut comprendre que notre clientèle est hyper vulnérable. Au niveau du dépannage, on demande aux gens d’arriver à l’heure du rendez-vous, pour ne pas avoir des grosses queues à l’extérieur », ajoute-t-elle.