Fermetures des entreprises : les demandes d’urgence bondissent

Photo : Courtoisie.

Après l’annonce du premier ministre lundi de fermer toutes les entreprises non essentielles, la demande de dépannage d’urgence alimentaire a bondi chez Moisson Kamouraska.

À travers cette situation plus critique pour les gens du territoire se dessinent toutefois plusieurs bonnes nouvelles, selon Mireille Lizotte, directrice de Moisson Kamouraska. D’abord, le Club des petits déjeuners va acheminer des denrées avec quelques produits différents pour que les familles dans le besoin puissent déjeuner adéquatement.

Aussi, Loto-Québec a remis 1 M$, ce qui permettra de mieux respirer au niveau des approvisionnements des banques alimentaires.

Moisson Kamouraska a développé différents plans d’urgence, si la gestionnaire ou des membres de son équipe venaient à tomber malades, pour assurer le bon roulement du dépannage.

Par ailleurs, si des bénévoles se sont manifestés en grand nombre, Mme Lizotte précisait qu’un certain contrôle avait été mis en place.

« Tout le monde appelle, envoie des courriels… Il y a eu un appel du premier ministre et les gens l’ont compris. Mais je dois faire attention à qui je fais entrer et qui est en contact avec qui. J’essaie de contrôler les allées et venues de ces gens-là. Pour l’instant, je suis pleine, je n’en prends plus », a-t-elle précisé.

Denrées

Plusieurs personnes en situation difficile ont montré de l’anxiété, craignant un manque de denrées. Si les approvisionnements ont diminué de 25 % à 30 %, Mme Lizotte est claire, il ne manquera pas de denrées. D’ailleurs, si plusieurs aimeraient obtenir de l’approvisionnement pour plusieurs semaines, la règle d’or est d’y aller avec le dépannage d’urgence actuellement.

« On sent beaucoup d’anxiété de la population. Il y en a des denrées! Mais on va agir avec le gros bon sens. Du 3 à 6 mois d’avance, on ne veut pas. Tout le monde a des besoins criants. L’urgence vient de frapper comme un coup de pied. Ça fait mal quand on sait que notre situation économique ne sera plus la même, on le comprend », conclut Mme Lizotte.