Les ressources intermédiaires sur le point de craquer

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Les propriétaires de ressources intermédiaires, des résidences pour personnes âgées majoritairement en perte d’autonomie et financées par le gouvernement, affirment qu’ils ont dû mal à supporter davantage de pression.

Depuis le début de la pandémie de coronavirus, les résidences font face à des hausses de dépenses, entre autres en produits nettoyants. La charge de travail est plus lourde, car il faut nettoyer plus souvent et faire de l’animation auprès des résidents coincés à l’intérieur. Aucune visite de proche n’est possible.

Dans ce contexte, les ressources intermédiaires aimeraient avoir accès à la banque de candidats et de bénévoles que le gouvernement a mis en place ces derniers jours.

« On demande un peu d’air nous autres aussi. Il faut maintenir notre monde en sécurité. Avoir des bénévoles ou des gens qui viendraient nous donner un petit coup de main, ne serait-ce que pour nettoyer une couple de fois par jour les poignées de porte, ce serait bien », a dit la porte-parole régionale Kina Dionne pour l’Association des ressources intermédiaires d’hébergement du Québec, propriétaire de deux résidences à Sainte-Luce et Rimouski.

Il n’en demeure pas moins que c’est surtout un rehaussement des enveloppes budgétaires qui est demandé, et ce, à court terme. Ces résidences sont financées à 100 % par le ministère de la Santé. La pression est forte, car plusieurs ont décidé de donner une prime de salaire ou de devancer une hausse salariale pour motiver son personnel à risque.

« On demande que le gouvernement nous soutienne davantage, soit qu’il augmente les contributions pour s’approcher un peu plus de ce qui se fait dans le réseau. S’ils ont des bénévoles à nous confier pour venir prêter main-forte quand c’est nécessaire, on ne refusera pas ça non plus », a dit Mme Dionne.

Aussi, la distanciation sociale est impossible dans ce type de travail, ce qui pourrait en amener plusieurs à vouloir rester à la maison pour se protéger du risque d’infection, craint-on.

Un sondage interne mené par l’Association des ressources intermédiaires d’hébergement du Québec montre que près de 80 % des propriétaires font face à des coûts supplémentaires liés à l’achat de matériel et 59 % à des coûts supplémentaires liés aux ressources humaines.

53,4 % des répondants ont des employés qui ont manqué des quarts de travail à cause de la pandémie.