Quand la solidarité exige du courage et beaucoup de vigilance

Photo : Courtoisie.

Rester chez soi est aujourd’hui un acte citoyen, un geste de santé publique pour protéger les plus vulnérables. Mais que fait-on quand l’isolement les menace autant que le virus qui court les rues ? Le Réseau de coopération des entreprises d’économie sociale en aide à domicile (EÉSAD) salue l’engagement de ses milliers de préposées d’aide à domicile qui continuent d’offrir leurs services à près de 100 000 personnes.

À la suite des mesures de prévention mises en place par le gouvernement du Québec afin de ralentir la propagation de la COVID-19, plusieurs personnes en perte d’autonomie se retrouvent isolées, mais ont tout de même besoin de services essentiels afin de préserver leur santé et leur sécurité. Les préposées d’aide à domicile présentes dans l’ensemble des EÉSAD partout au Québec jouent un rôle majeur afin d’assurer que ces personnes vulnérables puissent préserver leur intégrité dans le contexte de pandémie dans lequel nous nous retrouvons tous aujourd’hui.

La santé mentale et physique des personnes peut en effet être compromise par la solitude et l’inquiétude causées par la pandémie, particulièrement en cas de perte d’autonomie. « La COVID- 19 détourne notre attention des problèmes qui lui précèdent; il ne les fait pas disparaître. Quand l’isolement est plus dangereux que le virus, la solidarité à domicile devient un risque qu’il est essentiel de prendre », affirme M. J. Benoit Caron, directeur général du Réseau de coopération des EÉSAD, expliquant combien ce dilemme est difficile pour les EÉSAD.

Rappelons que les EÉSAD sont considérées comme fournissant des services essentiels et que dans le contexte de pandémie relié à la COVID-19 elles offrent toujours des services d’assistance personnelle (SAP), de répit, de courses, de préparation de repas et, dans certains cas, de lessive. De plus, les différentes EÉSAD peuvent évaluer chaque situation afin de rendre leurs services d’entretien de la maison lorsque l’interruption de ces services menace de compromettre l’intégrité ou la sécurité de l’usager vulnérable, notamment en présence d’un risque d’insalubrité.

Le travail des préposées d’aide à domicile préserve la qualité de vie à domicile, contribuant ainsi à améliorer la santé de ceux qui y vivent. Cette corrélation est connue depuis longtemps : bien avant la COVID-19, l’isolement était un enjeu de société qui a motivé le Québec à se doter d’un réseau d’aide à domicile.