Un représentant du CISSS joint la cellule d’intervention de la MRC de Kamouraska

Yvon Soucy devant l’édifice Claude-Béchard. Photo : Maxime Paradis.

Un représentant du CISSS du Bas-Saint-Laurent joint la cellule d’intervention mise en place le 23 mars dernier dans la MRC de Kamouraska. Le préfet Yvon Soucy en a fait l’annonce en entrevue le 1er avril.

Ce représentant s’ajoute donc à l’ensemble de tous les maires du Kamouraska, le directeur général de la MRC Jean Lachance, le directeur du poste de la Sûreté du Québec à Saint-Pascal, le Sgt Carl Lebel, le coordonnateur en sécurité incendie de la MRC, Christian Guay-Chénard et la directrice générale de Promotion Kamouraska Pascale Dumont-Bédard. Une rencontre virtuelle a lieu entre eux tous les lundis, en fin d’après-midi.

Cette cellule d’intervention, qui portait initialement le nom de cellule de gestion de crise, a été mise en place à l’initiative du préfet, après avoir convoqué les maires des différentes municipalités à échanger entre eux sur les différentes mesures gouvernementales instaurées de façon progressive depuis le 12 mars dernier.

« L’objectif n’est pas seulement d’échanger entre nous, mais de parler d’une voix plus commune en matière de communications, dans un contexte où les directives changent rapidement et demandent un ajustement constant », a résumé le préfet.

Ainsi, il a été décidé par la Cellule que tous les bureaux municipaux du Kamouraska deviendraient des lieux de première ligne que les citoyens sont invités à joindre par téléphone lorsqu’ils ont des questions pressantes sur des sujets liés à la COVID-19. Une liste de tous les commerces, organismes et services du territoire, par exemple, a été recensée et peut-être communiquée aux citoyens en besoin d’assistance particulière.

« L’arrivée d’un représentant du CISSS va aussi permettre un meilleur arrimage avec les municipalités qui ont pris la peine de cibler les personnes les plus vulnérables de leur territoire et avec qui elles sont actuellement en lien dans le contexte de la pandémie », souligne Yvon Soucy.

Barrages routiers

Le préfet ajoutait que lors de la rencontre du 30 mars, plusieurs des maires avaient des questionnements en lien avec les deux barrages routiers instaurés à Sainte-Anne-de-la-Pocatière afin de limiter l’accès au Bas-Saint-Laurent, région ciblée comme étant plus vulnérable à la pandémie de la COVID-19 par le gouvernement du Québec. Le lien étroit qu’entretiennent avec le Kamouraska les communautés de Sainte-Louise et de Saint-Roch-des-Aulnaies, dans L’Islet, donc en Chaudière-Appalaches, demeure source de préoccupations dans les circonstances.

« L’approche initiale des policiers était plus communautaire, mais plus les jours passent et plus on sent que ça devient restrictif. Même si Sainte-Louise et Saint-Roch-des-Aulnaies ont une communauté d’appartenance au Kamouraska, le décret de la santé publique est là, trace la frontière et les policiers l’appliquent », poursuit Yvon Soucy, visiblement impuissant face à la mesure.

Précisons que depuis l’instauration du barrage routier à la sortie 436 de l’autoroute 20, un flux plus important de circulation a été observé sur la route 132 à La Pocatière, notamment sur l’avenue Industrielle qui longe le parc de l’Innovation et quelques résidences. Les véhicules qui peuvent poursuivre leur route au Bas-Saint-Laurent doivent emprunter ce chemin pour regagner l’autoroute 20 à la sortie 439.

Plusieurs citoyens du secteur ont dénoncé cette situation et questionné pourquoi le point de contrôle n’a pas été fait directement sur l’autoroute 20 afin d’éviter cette circulation dans un secteur mi-industriel et résidentiel de la ville. Selon nos informations, le barrage aurait été aménagé dans une bretelle de sortie pour des raisons de sécurité. Un aménagement réalisé directement sur l’autoroute serait plus propice aux carambolages, puisque les automobilistes porteraient moins attention à la signalisation routière les invitant à ralentir.