Dans un « flou » quant au retour à l’école des élèves, le Syndicat de l’enseignement du Grand-Portage s’est dit surpris lorsque le premier ministre a évoqué un scénario d’un retour à l’école plus vite que prévu, même si rien n’a été confirmé.
La surprise était évidente, sachant tout ce qui est déployé depuis à peine quelques jours : trousses pédagogiques, école sur internet et émission à Télé-Québec, entre autres.
« On est en train de déployer des trousses, on est en train de faire des émissions de télévision à Télé-Québec. On n’est qu’aux premiers balbutiements de ça. Les enseignants, depuis deux semaines, font le suivi des élèves, se créent des groupes, utilisent Zoom. (Quand le PM a parlé d’un scénario de retour à l’école), ç’a fait comme une petite bombe, on s’est demandé qu’est-ce qui se passe? Tout ce qu’on met en place, ça veut dire que le 4 mai ça va être fini? Est-ce que ça vaut la peine de tout mettre ça en place? », questionne Natacha Blanchet, présidente du Syndicat de l’enseignement du Grand-Portage, qui représente entre autres les enseignants de la Commission scolaire de Kamouraska—Rivière-du-Loup.
Toutefois, les enseignants espèrent juste des consignes claires avec la Santé publique et sont tous très ouverts aux différents scénarios qui pourraient être proposés, estime Mme Blanchet.
« C’est sûr que dans un flou comme cela, c’est difficile de dire on se positionne où. Ce que l’on souhaite, c’est que ce soit clair et avisé avec la Santé publique. Les enseignants sont conscients que la vie doit recommencer et il va falloir la mise en place de balises claires pour la santé de tous », ajoute-t-elle.
Des inquiétudes sont toutefois palpables, entre autres pour le personnel à risque et pour les proches des enfants lorsqu’ils reviendront à la maison. « On a des enseignants aussi qui sont des aidants naturels, on a des enseignants qui ont eux-mêmes des problématiques de santé. »
Quant au moral des troupes, les enseignants d’ici s’en tirent bien, a constaté la présidente du syndicat, certains ayant de très jeunes enfants à la maison, d’autres pas. « Il y a vraiment un respect de la situation individuelle de chacun. Les commissions scolaires sont très conscientes de ça. Les enseignants participent, je vois de belles choses. Il n’y a pas juste une façon de faire et c’est vraiment intéressant », conclut-elle.