L’Église débute sa réflexion sur « l’après »

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Après avoir proposé des démarches pour célébrer Pâques en confinement, le Diocèse Sainte-Anne-de-la-Pocatière entame aussi la réflexion sur « l’après », c’est-à-dire le comment il sera possible de revenir à la normale tout en suivant les mesures de distanciation qui risquent de perdurer plusieurs mois, en raison de la pandémie de la COVID-19.

Les célébrations de Pâques n’ont pas pu se tenir à l’Église cette année. Les églises sont fermées en raison de l’interdiction de rassemblement. « Nous avons proposé quelques idées pour faire les démarches seuls. Ç’a permis un temps d’arrêt et il semble que ça été apprécié », a dit Mgr Pierre Goudreault.

Ceci dit, différentes préoccupations affectent l’Église. D’abord les familles affectées par des décès, qui ne peuvent effectuer de célébrations funéraires en bonne et due forme et qui doivent être reportées. Les Fabriques aussi fonctionnent au minimum.

« C’est certain que les Fabriques ressentent les contrecoups au niveau financier. Plusieurs mesures ont été mises en place dont des mises à pied temporaires et les contributions des paroisses ont été suspendues au Diocèse pour donner une petite chance », souligne Mgr Goudreault.

Si les Fabriques ne sont pas assujetties à aucune aide gouvernementale, elles peuvent se prévaloir du report des paiements à Hydro-Québec sans intérêt.

Par ailleurs, il commence à être question de déconfinement au Québec, mais personne ne se fait d’illusion que cela puisse se faire sans distanciation sociale de deux mètres pour un certain temps encore.

« C’est sûr qu’on est en réflexion sur « l’après ». On va s’ajuster avec les mesures de l’État, c’est certain, d’autant plus qu’une bonne partie des gens qui fréquentent nos églises sont âgés de 70 ans et plus, donc plus vulnérables », indique Mgr.

Le Diocèse planche aussi sur des démarches en ligne pour garder les contacts, dont la mise en place de groupes virtuels qui partagent entre eux des réflexions autour de la bible.