Certains maires du Kamouraska et L’Islet prônent un déconfinement prudent et graduel dans nos régions.
Le maire de La Pocatière, Sylvain Hudon, est d’avis qu’il faut songer au déconfinement, mais de façon prudente. Son souhait est égoïste, l’avoue-t-il, prônant d’abord un déconfinement progressif à l’interne au Bas-Saint-Laurent, avec le maintien des contrôles routiers dans la municipalité voisine de Sainte-Anne-de-la-Pocatière.
La MRC de Kamouraska étant souvent le lieu de résidences secondaires pour des gens provenant de l’extérieur du Bas-Saint-Laurent, il croit que ces villégiateurs devraient au moins avoir à respecter une quarantaine obligatoire si on leur permettait l’accès à la région. Il rappelle que la région a peu de cas depuis le début de la crise de la COVID-19, un chiffre stable depuis 11 jours, dont 29 guérisons et un seul décès, en date du 21 avril.
« On peut peut-être commencer à envisager la réouverture des commerces en poursuivant les mesures sanitaires actuellement en place », suggère-t-il.
Saint-Roch-des-Aulnaies
Dans L’Islet, le maire de Saint-Roch-des-Aulnaies André Simard partage le même avis que Sylvain Hudon. Il prône un déconfinement « en douceur ». Il rappelle que sa MRC compte un peu moins de cinq cas depuis le début de la pandémie.
« C’est un avantage qu’il ne faut pas perdre de vue et qui a exigé beaucoup de sacrifices de plusieurs. Il serait dommage de fragiliser ça trop rapidement », poursuit-il.
Le niveau d’infection à la COVID-19 dans Kamouraska et L’Islet étant le même, André Simard est partisan d’un contrôle routier moins sévère à l’entrée du Bas-Saint-Laurent pour les citoyens de sa MRC. Dans sa municipalité, il rappelle que la portion plus à l’est a l’habitude de se tourner naturellement vers La Pocatière et que le contrôle frontalier a été très difficile à vivre pour plusieurs de ses concitoyens.
« Je souhaiterais qu’on prenne au moins la peine de se pencher là-dessus, advenant un déconfinement », a-t-il ajouté.
Saint-Pascal
Le maire de Saint-Pascal, quant à lui, n’a pas voulu donner son opinion quant à l’éventualité d’un déconfinement de la région. Selon lui, cette question ne relève pas du rôle d’un élu, mais d’experts en santé publique.
« Certains veulent un retour comme avant, d’autres que ça demeure comme c’est là. L’équilibre entre les deux, c’est à la santé publique de le déterminer », conclut-il.