«Un toit pour nous» sur la glace en raison de la COVID-19

Serge Bélanger de Trajectoire Hommes, lors du lancement.

La campagne de financement populaire qui avait cours pour la création d’une maison d’hébergement et de soutien pour les pères et les hommes du KRTB a dû être mise sur la glace en raison de la pandémie.

L’idée est encore bien vivante, assure-t-on, mais seulement en attente. «Ce projet mijote depuis une dizaine d’années. Il n’allait certainement pas s’éteindre à cause de cette pandémie. En réalité, notre projet est en quelque sorte mis sur la glace. À tous ceux et celles qui ont mis énergie, temps et argent, nous leur disons encore merci. Ils n’ont qu’à bien se tenir, car dès que cette crise sera chose du passé, nous reprendrons nos démarches et amènerons ce projet de maison d’hébergement à terme», a indiqué Luc Laforest intervenant chez Trajectoires Hommes du KRTB.

D’ici-là, les deux organismes concernés, Trajectoires Hommes et Centre prévention suicide, dispensent leurs services en télétravail.

Pour les coprésidents d’honneur de la campagne de financement, Alex-Ann Villeneuve Simard et David Farlardeau, il s’agissait de la décision à prendre en ce moment.

«Ce n’est pas une bonne période pour solliciter financièrement nos entreprises qui vivent des difficultés en ce moment», a indiqué Mme Villeneuve Simard.

Le couple affirme qu’il sera là lorsque les comités voudront relancer la campagne pour le projet.

«Nous ne sommes pas inquiets pour le bouillonnement d’idées au cours de la relance. On laisse les choses aller, on croit encore au projet et on fait confiance au reste», a-t-elle ajouté.

Rappelons que le projet évalué à plus de 900 000 $ comprendrait des bureaux pour Trajectoires Hommes et le Centre de prévention suicide, ainsi que des appartements et studios indépendants pour cinq hommes, à Rivière-du-Loup. Ils bénéficieront d’un toit pendant un temps d’arrêt pour reprendre le contrôle de leur vie. Ils seront accompagnés et soutenus dans le maintien du lien parental avec leur enfant ou dans leurs activités comme leurs emplois ou leurs études. Ce n’est toutefois pas un centre de crise ni un service 24/7, précisons-le. Une campagne de financement populaire avait été lancée pour amasser 250 000 $.