Le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ) et la Société québécoise des infrastructures (SQI) ont demandé une suspension de la demande de permis de démolition pour la meunerie et la bergerie. L’information a été confirmée par la Ville de La Pocatière et le ministère de la Culture et des Communications.
Le ministère de la Culture n’était pourtant pas impliqué dans ce dossier de démolition lorsque la demande de permis a été effectuée par le MAPAQ et la SQI auprès de la Ville de La Pocatière. La relationniste de presse et conseillère en communication du ministère de la Culture, Isabelle Boily, a indiqué au Placoteux que le ministère a été sollicité afin d’accompagner le MAPAQ et la SQI « dans la documentation de la valeur des deux immeubles ciblés ». Précisons que ces deux bâtiments construits respectivement en 1915 (bergerie) et 1935 (meunerie) ne bénéficient d’aucun statut en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel.
« Le MAPAQ a convenu avec le ministère de la Culture et la SQI de procéder à une étude patrimoniale des bâtiments concernés afin de tenir compte de tous les aspects dans sa prise de décision au sujet de leur démolition. Cette suspension n’est pas une annulation, mais elle permettra au ministère de faire des recommandations au MAPAQ en se basant sur le rapport de l’étude patrimoniale. Les scénarios envisageables sont multiples et dépendront du véritable aspect patrimonial des bâtiments », a écrit Isabelle Boily.
Opposition
Lorsque le MAPAQ et la SQI sont passés devant le comité de la Ville de La Pocatière chargé de délivrer le permis relatif à la démolition de ces deux bâtiments, le 11 février dernier, il avait été mentionné que ceux-ci ne respectaient plus les normes de sécurité d’aujourd’hui et qu’on y retrouvait plusieurs contaminants comme le mercure, le plomb et l’amiante, entre autres.
Deux organisations, la Fédération Histoire Québec (FHQ) et le Groupe d’initiatives et de recherches appliquées au milieu (GIRAM) avaient quant à eux manifesté leur opposition, par lettre, à la démolition de ces deux bâtiments, en raison de leur valeur patrimoniale. Les deux organisations ne réclamaient rien de moins que le MAPAQ trouve un nouvel usage à ces bâtiments.
Rappelons qu’à ce moment la Ville de La Pocatière avait reporté sa décision quant à l’émission du permis de démolition demandé par le MAPAQ et la SQI, puisque ceux-ci n’avaient pas en leur possession le plan de réutilisation du sol dégagé, une fois la démolition complétée. Cet élément manquant, nécessaire afin que les deux organisations puissent se conformer au règlement de démolition en vigueur à la Ville de La Pocatière, a été fourni dans les semaines suivants son passage devant le comité d’évaluation, de confirmer le conseiller municipal Steve Leclerc, à la mi-mars.