La SADC du Kamouraska dispose actuellement d’une enveloppe de 1 059 701 $ à redistribuer sous forme de prêt ou de contribution financière non remboursable auprès des entreprises de la région. Il faut toutefois faire vite, car les sommes non attribuées seront redistribuées dans d’autres régions d’ici un mois.
Comme le souligne la directrice générale de la SADC du Kamouraska, Anik Briand, cette enveloppe d’un peu plus de 1 M$ provient du Fonds d’aide et de relance régionale (FARR) de Développement économique Canada pour les régions du Québec (DEC). L’essentiel de la somme, environ 940 000 $, est dédié aux entreprises sous forme de prêt. Le montant restant est versé en contribution financière non remboursable pour du soutien technique aux entreprises.
« Il peut s’agir de l’embauche d’un consultant pour faire face aux défis de la COVID-19, comme la gestion des liquidités de l’entreprise, la recherche de financements ou l’implantation d’un site web transactionnel », suggère-t-elle.
La réponse pour cette contribution financière non remboursable serait très bonne jusqu’à maintenant, poursuit-elle. En ce qui a trait à la somme réservée aux prêts, la SADC disposerait encore d’une bonne marge de manœuvre.
Accordé selon les mêmes modalités que le fameux prêt du gouvernement fédéral destiné aux PME et aux OBNL annoncés au début de la crise de la COVID-19, le maximum accordé est de 40 000 $, dont 25 % du prêt total est converti en subvention si l’entreprise rembourse 75 % du capital avant le 31 décembre 2022. Au-delà de cette date, le prêt devra être remboursé sur trois ans avant le 31 décembre 2025 et un taux d’intérêt de 4,45 % sera applicable aux entreprises, contrairement à 2,45 % pour les OBNL.
« On explique encore mal pourquoi ça répond moins qu’on s’y attendait. Est-ce notre promotion qui a été déficiente », questionne Anik Briand.
Le fait que plusieurs clients de la SADC avaient déjà été dirigés vers le prêt fédéral, dès son annonce par le gouvernement, peut expliquer la situation, souligne la directrice générale. Cette mouture maintenant gérée par son organisation est toutefois moins contraignante. Par exemple, les entreprises qui ne se qualifiaient pas pour le prêt fédéral parce qu’ils n’avaient pas émis de T4 pour l’année 2019 y ont désormais accès auprès de la SADC. Les entreprises en démarrage ou les relèves d’entreprises sont ainsi rejointes. Les travailleurs autonomes, les entreprises saisonnières ou du domaine touristique sont également de bonnes candidates, ajoute Anik Briand.
« C’est vraiment là pour colmater les brèches du prêt fédéral afin de s’assurer que personne n’a été oublié. Ça demeure un prêt, c’est sûr, et on comprend que les entrepreneurs peuvent être réticents, mais ce qu’on veut passer comme message c’est qu’ils ne doivent pas trop tarder », déclare la directrice générale.
Après le 15 juillet, les sommes qui n’auront pas été attribuées dans la région seront dirigées dans d’autres où la demande pour le programme est plus importante. Anik Briand rappelait qu’avant même que les sommes dévouées à chacune des régions ne soient encore confirmées, certaines SADC avaient déjà excédé en prêt le montant qu’ils pouvaient accorder aux entrepreneurs de leur territoire. « Notre souhait est que cet argent vienne en aide le plus possible aux entrepreneurs du Kamouraska, ce pour quoi il faut faire vite », concluait-elle.