L’agrile du frêne cause des maux de tête à l’écocentre

Depuis l’automne dernier, l’agrile du frêne a fait son arrivée au Kamouraska, ce qui fait que les gens qui apportent leurs branches à l’écocentre doivent désormais payer un montant minimal pour s’en départir.

L’agrile du frêne est un coléoptère envahissant extrêmement destructeur qui s’attaque aux essences de frêne. Sa présence au Canada a été confirmée à l’été 2002. L’agrile du frêne a déjà causé la mort d’un grand nombre de frênes en Amérique du Nord et constitue une menace importante pour l’économie et l’environnement des régions urbaines et forestières du Canada et des États-Unis, nous apprend le gouvernement canadien.

La façon de se débarrasser des branches est différente, lorsque l’agrile du frêne risque d’être présent.

L’agrile du frêne est aux portes la MRC de Rivière-du-Loup et éviter d’y provoquer la diffusion de la maladie est donc une priorité. Les municipalités du Kamouraska ne pouvaient donc plus en disposer là-bas comme prévu, suite à cet avis. À ce moment-là, aucun centre de tri plus à l’ouest ne pouvait venir en support à Co-éco, gestionnaire des écocentres de la région, et ainsi garantir que les branches soient traitées dans le respect des normes pour éviter la propagation de la maladie.

« On a donc dû faire appel à une entreprise de Trois-Rivières. À chaque déchiquetage, un inspecteur doit être présent. Aussi, le déchiquetage doit être infiniment petit, donc c’est plus du bran de scie que des copeaux », de souligner la directrice de Co-éco, Solange Morneau.

Suite à cette mauvaise surprise, la facture a sensiblement augmenté. Pour débarrasser les 400 tonnes de branches du Kamouraska en 2019, il en a coûté 38 000 $, un montant beaucoup plus élevé que celui budgété.

Après différentes réflexions et discussions avec les partenaires municipaux, il a été décidé de charger un frais minimum de 1 $ pour les petites quantités de branches et des frais un peu plus élevé aux utilisateurs qui amènent leurs remorques de branches : 2 $ pour une remorque à un essieu et 5 $ pour une remorque à deux essieux.

« On a dû prendre des décisions pour nous assurer de pouvoir maintenir le service à long terme. Les gens ont bien réagi, ils comprenaient la situation », d’ajouter Mme Morneau.

Malgré cet apport financier des particuliers estimé à 7 000 $ pour la durée de l’ouverture des trois écocentres, Saint-Alexandre, Saint-Pascal et La Pocatière, Co-éco ne prévoit pas que cela couvrira l’ensemble des frais. Le budget dédié au traitement des branches a donc dû être revu pour 2020.