L’effet de l’exposition à la fumée pour les résidents du Kamouraska

Vue du brasier à partir du belvédère de Saint-Pacôme. Photo : Maxime Paradis.

La fumée qui se dégage de l’incendie de tourbe et de forêt des Tourbières Lambert à Rivière-Ouelle a forcé les autorités à demander à des résidents de certains secteurs, à certains moments, de s’enfermer chez eux. Un médecin-conseil en Santé publique nous explique comment la fumée affecte nos organes.

La matière organique qui se dégage du feu de tourbière affecte l’ensemble du système respiratoire et cardiaque des humains.

« C’est comme être assis à côté d’un feu de camp, mais pendant une longue période de temps et ce n’est pas la même ampleur, évidemment », souligne le médecin-conseil en Santé publique pour le Bas-Saint-Laurent, Thomas Chevrier Laliberté.

La fumée s’attaque donc aux gens atteints de maladie cardio-respiratoire, comme l’emphysème et les bronchites chroniques, par exemple. Les personnes âgées et les jeunes enfants sont aussi plus affectés.

« La plupart des gens ne vont pas sentir d’impacts significatifs. Il faut penser aux personnes vulnérables. Par exemple, un enfant qui ferait de l’asthme sévère pourrait avoir une exacerbation de l’asthme. De façon générale, c’est une aggravation des symptômes des conditions médicales préexistantes. Ça peut déclencher des symptômes », résume le Dr Chevrier Laliberté.

Comme le panache de fumée se déplace avec le vent, si on voit ou on sent la fumée ou si on a des symptômes d’yeux ou de gorges qui piquent, il est suggéré d’aller à l’intérieur, avec les fenêtres fermées. Évidemment, il faut boire de l’eau en raison de la chaleur qui n’aide pas à la situation.

Quant aux masques utilisés en ce temps de pandémie, mentionnons qu’ils n’ont pas d’effets significatifs pour se protéger.

« Le masque chirurgical qu’on utilise pour se protéger de la COVID-19 a peu d’effet pour se protéger contre la fumée, malheureusement. C’est de la fumée, ça flotte dans l’air. S’il a un effet, il n’est pas significatif. La fumée va s’infiltrer par les espaces, ce n’est pas quelque chose qui est étanche », ajoute le médecin-conseil.

La Santé publique poursuit son observation des populations vulnérables, entre autres des travailleurs sur le terrain.